Depuis sa prise de fonction en mai, il dispose d’un effectif pléthorique. Avec une quarantaine de joueurs sous contrat, l’entraîneur du Stade Rennais Christian Gourcuff attend avec impatience la fin du mercato (31 août à minuit) pour savoir à quoi ressemblera son équipe cette année. Et à l’entendre, ce n’est pas une période qu’il affectionne.

« Le mercato est un jeu d’argent et un jeu médiatique. C’est malsain et ça porte préjudice au groupe. Comment savoir si un joueur est concerné, alors qu’il ne sait pas lui-même où il jouera dans une semaine ? », s’interroge Christian Gourcuff.

« Le mercato, ça déstabilise tout le monde »

A deux jours du déplacement à Montpellier, l’entraîneur des Rouge et Noir a d’ailleurs admis avoir fait des choix en fonction des velléités de départ des uns et des autres. « Le mercato, ça déstabilise tout le monde. Il y a un vrai risque de déconcentration pour certains. Ça s’explique dans certains de mes choix », a assuré l’entraîneur rennais.

Ntep, en reprise et sur les tablettes de la Lazio Rome ou à Lyon, et l’international polonais Grosicki, officiellement blessé mais pisté par la Lazio Rome (encore) ou le FC Séville, ne seront donc pas du déplacement, tout comme Christian Brüls ou Habib Habibou, qui pourraient quitter le club d’ici le 31 août.

Interrogé sur le cas de Benoît Costil, annoncé à la Fiorentina, mais dont le dossier n’a a priori pas avancé, l’entraîneur a précisé qu’il comptait sur lui. « Sportivement, c’est ingérable de voir un joueur sur qui tu comptes partir deux jours avant la fin du mercato. L’argent n’achète pas tout », a poursuivi Christian Gourcuff.

L’ancien sélectionneur de l’Algérie a d’ailleurs dénoncé les dérives de ce qu’il appelle « le foot business ». « Il faut prendre le temps de travailler. Aujourd’hui, dans le foot, on prend un joueur pendant un mois et si ça ne va pas, on le jette. Il faut travailler dans la durée, laisser le temps au joueur de s’exprimer. »

Cette semaine, il y en a qui profite de cette philosophie. Prêté au Torino, puis à Pérouse l’an dernier et très peu utilisé par Philippe Montanier, le milieu franco-bosnien Sanjin Prcic sera du déplacement samedi à Montpellier. « C’est quelqu’un de bien. S’il reste, j’ai bon espoir qu’il continue de progresser », plaide Gourcuff. Comme quoi, rien n’est jamais perdu.