POLLUTIONRennes: Les fortes chaleurs favorisent la pollution à l’ozone

Rennes: Les fortes chaleurs favorisent la pollution à l’ozone

POLLUTIONLes concentrations dans l’air augmentent avec la hausse des températures…
Camille Allain

Camille Allain

Quand il fait froid, les grandes villes toussent sous l’effet de la concentration des microparticules. Ce n’est guère mieux quand il fait chaud. Avec la forte hausse des températures cette semaine, l’air est cette fois chargé en ozone, un gaz polluant affectant les capacités respiratoires et irritant les yeux.

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D’ordinaire épargnée, la Bretagne voit depuis quelques jours les concentrations grimper. « Nous sommes encore loin du seuil d’information déclenché à 180 microgrammes par mètre cube. Ce matin, toutes les stations étaient en dessous des 100 microgrammes. Mais nous avons noté une hausse sensible des concentrations depuis le début de la semaine », explique Karine Le Méhauté, ingénieure d’étude à Airbreizh.

Depuis 2012 et un épisode de pollution localisé à Saint-Brieuc et Saint-Malo, jamais l’association chargée de la surveillance de l’air n’a eu à déclencher le seuil d’information. Un cas quasi unique en France alors que d’autres régions souffrent régulièrement de fortes concentrations à l’ozone. « C’est un polluant secondaire qui est émis lors des fortes chaleurs et sous l’effet des rayons ultraviolets générés par un important ensoleillement », poursuit l’ingénieure d’étude. Des conditions que l’on ne connaît pas tous les jours en Bretagne, avouons-le.

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La baisse des températures, notamment la nuit, permet ainsi à la région de s’éviter des pics de pollution qui touchent régulièrement le sud. D’après les prévisions d’Air Breizh, les concentrations en ozone pourraient augmenter d’ici la fin de semaine mais rester en dessous du seuil d’information, malgré le maintien de températures élevées.

L’ozone touche surtout le milieu rural

Pour certaines personnes cependant, il n’est pas nécessaire d’atteindre les seuils d’alerte pour souffrir de quelques complications, notamment respiratoires. « Les règles ont été fixées par l’Europe pour préserver la santé. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’effet en deçà de ces seuils », précise Yohan Gheysens, ingénieur cartographe chez Airbreizh. Comme pour les microparticules, il est alors conseillé de limiter les efforts physiques, notamment chez les personnes sensibles.

L’ozone a en plus une particularité que les autres polluants n’ont pas. Invisible, il ne touche pas les zones urbaines, mais plutôt les territoires ruraux. En cas de forte chaleur, l’ozone se crée en présence de dioxyde d’azote, généré par la circulation automobile et l’industrie. Mais ce même dioxyde d’azote est aussi incapable de cohabiter avec l’ozone, chassant ainsi le gaz hors des métropoles.