Algues vertes: La Bretagne va mieux mais doit poursuivre ses efforts
ENVIRONNEMENT•Un deuxième plan doit être voté en fin d’année…C. A.
Alors que le coup d’envoi de la saison estivale vient d’être donné, la Bretagne croise les doigts pour que les algues vertes ne viennent pas pourrir son été, qui s’annonce prometteur sur le plan touristique. La région pourra se rassurer en regardant les statistiques des échouages des dernières années, où les quantités ont nettement diminué.
Quatre fois moins d’échouages à Saint-Brieuc
Depuis la mise en place du premier plan en 2010, les algues vertes se font de plus en plus discrètes sur les plages. Dans la baie de Saint-Brieuc par exemple, 5.000 tonnes ont été ramassées l’an dernier, quand il y en avait 20.000 tonnes au début des années 2000. « Il y a eu de gros efforts de la part de tous les acteurs. 80 % des agriculteurs se sont engagés contractuellement dans ce plan », assure Christophe Mirmand, le nouveau préfet de région.
Depuis les premières analyses, la concentration en nitrates a baissé de 15 à 20 milligrammes par litre dans les cours d’eau. Les rejets dans l’environnement sont aujourd’hui bien moins importants. « Dans les années 2000, nous avions 2.400 tonnes de flux d’azote dans la baie, aujourd’hui nous en avons 1.550 tonnes et nous tablons sur 850 tonnes en 2027 », précise Jean-Luc Barbo, président de la commission locale de l’eau à Saint-Brieuc.
Un nouveau plan en 2017
Arrivé à son terme, le plan de lutte contre les algues vertes sera donc suivi d’un nouveau plan, qui devrait être présenté en fin d’année. Les collectivités espèrent une forte participation de l’Etat afin de maintenir les efforts. Evalué à plus de 113 millions d’euros, le premier plan a finalement été moins onéreux que prévu, les autorités le chiffrant à 93 millions. Le prix à payer pour une eau de qualité et des plages propres.
« L’objectif du plan numéro 2 est de ne pas baisser la garde et de reconduire un dispositif d’ampleur comparable », a précisé le préfet. Ce plan, qui entrera en vigueur en 2017, sera valable jusqu’en 2021. « Ce qu’il faut, c’est réfléchir à un nouveau modèle agricole qui soit vertueux économiquement et écologiquement. Alors on aura gagné la bataille », estime quant à lui le vice-président de la région Thierry Burlot.