Il n’a pas été très bavard depuis le drame. Mercredi, le laboratoire portugais Bial a annoncé l’abandon des recherches sur la molécule BIA 10-2474, dont l’essai clinique avait mal tourné en janvier à Rennes. Un homme de 49 ans était décédé et cinq autres ont subi des lésions cérébrales lors de l’essai, mené par le centre de recherche Biotrial, à Rennes.

Onze ans d’investissements

Lors d’une conférence de presse, le directeur de Bial a précisé que le laboratoire mettait fin à toutes les recherches sur cette molécule, après huit ans de tests et onze ans d’investissements, rapporte Publico dans un article repéré par Ouest-France. « Nous voulons faire la lumière sur cet accident », a précisé le directeur.

Une information judiciaire ouverte

Le laboratoire Bial a plusieurs fois été pointé du doigt pour sa responsabilité dans l’accident qui a coûté la vie à un homme de 49 ans. Selon les experts, c’est bien la molécule qui a causé la mort du patient. Un professeur français s’en était même pris à la personnalité du patron du laboratoire, Luis Portela, qu’il décrit comme « fasciné par les phénomènes paranormaux » et particulièrement intéressé par la parapsychologie, discipline qui s’intéresse aux phénomènes inexpliqués comme la télépathie.

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris afin de déterminer si « des fautes ont été commises » ou bien s’il s’agit là « d’un aléa scientifique ».