Rennes: Polluée, la future école de la Courrouze n'accueillera pas d'enfants
EDUCATION•Le bâtiment sera revendu pour être transformé en bureaux...Camille Allain
Stoppé depuis l’automne 2014, le chantier de construction du futur pôle éducation de la Courrouze ne va pas reprendre tout de suite. Et pour cause. Vendredi, la maire de Rennes Nathalie Appéré a annoncé que les bâtiments n’accueilleraient pas d’enfants, en raison d’une pollution des sols. Le site pourrait accueillir des bureaux.
Détectée en 2014, cette poche résiduelle de solvants chlorés provient du passé industriel du site, qui a longtemps abrité des activités militaires. Un important chantier de dépollution chiffré à 850.000 euros a été mené depuis. « Des traitements chimiques et bactériologiques ont été menés et doivent s’achever en octobre. Les résultats sont satisfaisants puisque les mesures effectuées montrent que nous sommes en deçà des seuils réglementaires », assure la maire.
« Principe de précaution »
Si Nathalie Appéré a décidé de stopper la construction de l’école, c’est « par principe de précaution ». « Il demeurera des traces résiduelles de solvants chlorés. Le pôle accueillant un public dit sensible, nous préférons prendre nos précautions », détaille Nathalie Appéré. «Vivre en ville, habiter dans un parc», disait le slogan de la Courrouze... On en est loin.
Déjà cinq millions d’euros versés
Pour accueillir les enfants de ce nouveau quartier, un pôle éducatif sera construit à 200 mètres de là, à l’endroit de la base de construction de la ligne B du métro. « Les nouvelles études de pollution menées sont très encourageantes ». La parcelle sera libérée en 2018 et la livraison de l’école est annoncée pour la rentrée 2021. En attendant, les enfants du quartier seront scolarisés à l’école Champion de Cicé, à Cleunay.
Quant à l’actuel chantier de l’école, il ne sera pas abandonné mais probablement revendu pour être transformé en bureaux. Plus de cinq millions d’euros ont déjà été engagés dans la construction, qui était évaluée à 14 millions au total. « Avec les nouvelles études à mener, ce chantier aura un surcoût à la charge de la ville. Nous préférons appliquer le principe de précaution maximum », assume la majorité socialiste.