JUSTICEBugaled Breizh: La cour de cassation valide le non-lieu

Bugaled Breizh: La cour de cassation valide le non-lieu, le dossier refermé

JUSTICECinq marins avaient péri dans le naufrage du chalutier breton en 2004...
Camille Allain

C. A. avec AFP

Saisie par les proches des victimes, la cour de cassation a validé ce mardi le non-lieu prononcé dans l'affaire du Bugaled Breizh. Le chalutier breton avait coulé au large des côtes anglaises en 2004, entraînant ses cinq membres de l'équipage vers le fond. Déjà confirmé en appel, le non-lieu vient clore le dossier judiciaire en France.

Coulé en 37 secondes

En première instance, les juges avaient estimé qu'il n'était pas possible de déterminer les circonstances du naufrage. Les proches des victimes restent persuadés que c'est un sous-marin anglais qui a tiré le bateau vers le fond en s'accrochant dans ses filets. Etayée par plusieurs témoignages, cette thèse menant au sous-marin anglais Le Turbulent s'est toujours heurtée au secret-défense. « Il n’est pas possible qu’un bateau coule en 37 secondes à cause d’une voie d’eau. C’est évident », nous confiait récemment Dominique Launay, président de l'association SOS Bugaled Breizh.

Les proches des cinq marins décédés ont fait savoir qu'ils comptaient saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Dominique Tricaud, avocat du fils du mécanicien du Bugaled, a dénoncé «des manquements graves à l'enquête» et au «devoir d'impartialité des magistrats». «Aujourd'hui c'est la dernière tentative de la France pour que les familles des victimes du Bugaled Breizh ne puissent pas savoir comment ont disparu leurs proches», a-t-il déclaré. «Ceux qui croient que les Bretons sont capables d'abandonner l'affaire se trompent. On est optimiste et on pense qu'on arrivera à la vérité», a-t-il ajouté.

Une enquête toujours ouverte en Angleterre

Les derniers espoirs des familles des victimes reposent désormais sur l'enquête ouverte en Angleterre. Plusieurs audiences devraient se tenir à la fin du mois outre-Manche, où une juge s'est saisie du dossier. «Là-bas, on sent moins de pression. On a l'impression que la vérité pourrait éclater», expliquait Dominique Launay.