AUTOMOBILENouveau véhicule à PSA: Le soulagement des salariés

Nouveau véhicule à Rennes: Le soulagement des salariés de PSA

AUTOMOBILEL'usine de La Janais produira un crossover Citroën à partir de 2018...
Camille Allain

Camille Allain

C’était la première usine Citroën à ouvrir en dehors de la région parisienne, en 1961. Après des décennies de prospérité où elle a produit l’Ami 6, la Visa, la BX ou plus récemment la Xsara puis la Peugeot 407, l’usine PSA de La Janais a frôlé la mort. Quatre ans après le plan social, le site de Chartres-de-Bretagne retrouve le sourire.

«C'est la fin d'un roman noir»

Lundi, le patron du groupe Carlos Tavares a annoncé l’attribution d’un nouveau véhicule en 2018. Ce crossover Citroën, baptisé C84, s’ajoute au P87, remplaçant de la Peugeot 5008, et à la E-Mehari de Bolloré, pour assurer un avenir à l’usine. « Pour moi, c’est la fin d’un roman noir. Depuis 2005, on ne nous annonce que des mauvaises nouvelles », réagit Nadine Cormier.

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Entrée à PSA en 1983, la secrétaire du syndicat Force Ouvrière se souvient du plan social de 2012, où 1.400 de ses collègues ont mis les voiles. « Honnêtement, je n’y croyais plus. Je ne pensais pas pouvoir finir ma carrière ici comme l’a fait mon père ». Son papa était là en 1961, lorsque le général de Gaulle était venu inaugurer l’usine. « Nous avons déjà fait beaucoup d’efforts. Et pour une fois, nous sommes récompensés », glisse un de ses collègues.

«L'usine ne s'arrêtait jamais»

L’usine, qui a produit plus de 300.000 véhicules par an a vu sa production chuter ces dernières années, jusqu’à atteindre 60.000 unités pour cette année 2016. « On travaillait en 3x8 y compris les week-ends. L’usine ne s’arrêtait jamais », se souvient un ouvrier. Aujourd’hui, la production ne fonctionne que de 7h à 15h du lundi au vendredi, et les 4.000 salariés restant doivent régulièrement observer des périodes de chômage, comme ce sera le cas pendant dix jours à compter de mercredi.

L’attribution de deux nouveaux véhicules devrait permettre de retrouver un niveau de production supérieur à 100.000 voitures par an. « Les salariés ont dû faire des efforts notamment sur la modération salariale. Mais grâce à cela, nous avons assuré la survie de l’usine de Rennes », commente Jacques Mozzolini, membre du syndicat CFE-CGC.