AUTOMOBILENouveau 4x4 Citroën: La renaissance de l'usine rennaise

PSA: Grâce au futur 4x4, l'usine Citroën de Rennes repart pour au moins dix ans

AUTOMOBILELe site de la Janais produira un crossover Citroën en 2018...
Camille Allain

Camille Allain

Carlos Tavares est venu annoncer la nouvelle officiellement ce lundi. A partir de 2018, l’usine PSA de la Janais, au sud de Rennes, produira le véhicule C84. Derrière ce nom de code se cache le futur SUV crossover de Citroën. Tout juste sait-on qu’il sera inspiré du concept-car Aircross.

« Vous comprenez que si nous voulons vendre beaucoup de voitures, il faut savoir garder certains secrets vis-à-vis de nos concurrents », glisse Carlos Tavares en souriant.

La Janais retrouve le sourire

Pour l’usine rennaise, l’attribution de ce nouveau véhicule est un véritable soulagement. En dix ans, le site de la Janais a vu ses effectifs fondre de moitié, subissant notamment un terrible plan social en 2012. Un peu plus de 4.000 personnes travaillent aujourd’hui dans l’usine.

« Là où l’on parlait d’incertitude, on peut parler d’avenir. Ce nouveau véhicule donne au moins dix ans de visibilité à l’usine de Rennes », assure le PDG de PSA.

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Déjà assurée de produire la P87, remplaçante de la Peugeot 5008, dès 2017, l’usine rennaise va subir un important lifting évalué à près de 100 millions d’euros pour moderniser ses installations. De 60.000 véhicules produits cette année, la direction espère passer à 100.000 dès 2018. « Rennes a su progresser vers la voie de l’excellence », poursuit Carlos Tavares.

Le PDG de PSA Carlos Tavares ici aux côtés du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 20 juin 2016 à Rennes.
Le PDG de PSA Carlos Tavares ici aux côtés du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 20 juin 2016 à Rennes. - C. Allain / APEI / 20 Minutes

L’usine, qui s’était déjà spécialisée dans le haut de gamme, produit aujourd’hui la Peugeot 508 et la Citroën C5. « Nous bénéficierons d’une nouvelle ligne de montage offrant un très haut niveau de performance », ajoute Frédéric Laganier, le directeur du site de Chartres-de-Bretagne.

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S’il a beaucoup été question de « performance » et de « compétitivité » dans les discours des dirigeants, il ne faut pas manquer de souligner les efforts consentis par les salariés. L’obtention de ce véhicule était soumis à la signature d’un accord d’entreprise prévoyant notamment une modération salariale (gel des salaires) jusqu’en 2018. « Certains y voient du chantage. Je préfère y voir une porte vers l’avenir », commente Nadine Cormier, secrétaire du syndicat Force Ouvrière.

A deux jours d’une nouvelle période de chômage technique de dix jours consécutifs, l’attribution de ce nouveau véhicule sonne comme un plan de sauvetage pour l’usine. « On voit mal PSA investir 100 millions pour fermer quelques années plus tard », souffle un élu, sourire aux lèvres.