SANTEQuand la pêche à pied amène à la diarrhée (ou pire)

Bretagne: Quand la pêche à pied amène à la diarrhée (ou pire)

SANTEUn site répertorie les alertes sanitaires sur le littoral breton…
Camille Allain

Camille Allain

Ce site, c’est un peu la bible du pêcheur à pied. Mis au point par l’Ifremer et l’Agence régionale de santé, le site Pêche à pied responsable contient tout ce qu’un amateur a besoin de savoir avant de chausser ses bottes. Et notamment les alertes sanitaires régulières qui empêchent la consommation de coquillages.

« La pêche est une activité qui n’est pas anodine. Il peut y avoir des risques pour les consommateurs car les coquillages filtrent l’eau et gardent les substances toxiques », explique Jean-Michel Doki-Thonon, directeur sanitaire de l’ARS Bretagne.

Des chiffres sans doute sous-estimés

Pratiquée par quatre Bretons sur dix, la pêche à pied a causé depuis le début de l’année une vingtaine de TIAC ou toxi-infections alimentaires collectives, qui ont touché une centaine de personnes. « Ces chiffres sont probablement largement sous-estimés car les gens ne vont pas toujours chez le médecin parce qu’ils sont gênés », estime l’ARS. Lors de grandes marées comme ce week-end, les autorités ont vu jusqu’à 14.000 pêcheurs déferler sur le littoral des Côtes d’Armor et 10.000 dans le Morbihan.

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De la simple diarrhée, la consommation de coquillages impropres peut aussi mener à des pathologies plus graves, à l’image de l’hépatite A, comme ce fut le cas en début d’année à Belle-Ile. « Nous effectuons des prélèvements une fois par mois sur les 102 sites concernés et les données sont disponibles sur notre site internet pour informer les pêcheurs, notamment lors des alertes », poursuit Julien Chevé, responsable adjoint de l’Ifremer à Dinard.

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En Bretagne, c’est avant tout le littoral sud qui est touché par ces alertes sanitaires. Deux sources principales ont été décelées. La présence de micro-algues (dinophysis) produisant des toxines et provoquant des intoxications. Et les neurovirus, provenant des eaux usées rejetées par les hommes et contenant des virus dans les selles. « Depuis trois ans, on observe une vraie amélioration de la qualité de l’eau », rassure Jean-Luc Prigent, ingénieur en études sanitaires à l’ARS.

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