Rennes: Une Marche des Fiertés pour dénoncer les discriminations
SOCIETE•La marche s’élancera samedi à 14h de l’esplanade de Gaulle…Jérôme Gicquel
«Debout face aux discriminations. Nos vies sont en état d’urgence ». C’est derrière cette banderole que défileront samedi après-midi les participants de la 23e Marche des Fiertés LGBTI (lesbienne, gay, bi, trans et intersexe) dans les rues du centre-ville de Rennes. « Cette marche rappellera la primauté des droits humains sur toutes autres considérations, sécuritaires, économiques, politiques ou confessionnelles », indiquent les organisateurs, qui mettront l’accent cette année « sur la nécessité de protéger les réfugié(e)s LGBTI ».
Le défilé, qui s’élancera à 14h de l’esplanade de Gaulle, empruntera ensuite le boulevard de la Liberté puis la place de Bretagne et les quais de République. Les festivités se poursuivront ensuite au Liberté où la traditionnelle Noz Pride se tiendra jusqu’à l’aube.
Une polémique entre les organisateurs et la ville
Une polémique avait éclaté en début de semaine concernant le tracé de la marche. Dans un communiqué, les organisateurs de la Marche des Fiertés avaient vivement critiqué la décision de la préfecture qui leur avait demandé de modifier le parcours pour éviter le centre historique la ville. « Cette décision procède d’une assimilation scandaleuse entre les participants à la Marche des Fiertés et des casseurs. Un tel amalgame démontre une profonde méconnaissance de notre événement, à la fois militant et festif », avaient dénoncé les organisateurs, n’hésitant pas à comparer Rennes à « Moscou, Belgrade ou Saint-Pétersbourg » quant aux droits des personnes LGBTI.
Ces propos avaient scandalisé les élus rennais, qui n’avaient pas tardé à réagir par voie de communiqué. « Comparer Rennes à des villes ou des pays où la Lesbian & Gay Pride a toujours été interdite, où les exactions violentes contre les représentants LGBTI sont plus que quotidiennes, et où la loi punit les homosexuels pour le seul motif qu’ils le sont, est choquant et inacceptable », avaient répondu les élus.