Bretagne: Greenpeace bloque les accès d’une conserverie Petit Navire
ENVIRONNEMENT•L’association dénonce « les méthodes de pêche destructrices » de la marque de thon…J.G. avec AFP
Greenpeace a pris pour cible la marque Petit Navire ce lundi matin en bloquant les accès de la conserverie à Douarnenez dans le Finistère. L’association dénonce les « méthodes de pêche destructrices » de la marque leader du marché français « puisque la très grande majorité du thon est pêchée avec une méthode non sélective, la senne avec dispositif de concentration de poissons (un immense filet) ». Les accès de l’usine sont bloqués depuis 7h du matin par une trentaine de militants mais les personnes peuvent circuler normalement, a indiqué une représentante de l’organisation écologiste sur place, Magali Rubino.
Sur la grande façade de l’usine, ornée d’un logo Petit Navire de 10 m, « cinq grimpeurs de Greenpeace sont en train de peindre sous ce logo le mot d’ordre Grand carnage », a-t-elle précisé. Dans le rond du logo Petit Navire, les militants de Greenpeace ont fait couler de la peinture rouge, symbolisant le sang des poissons tués. Les autres militants se sont reliés les uns aux autres, les bras pris dans des fausses boîtes de thon géantes pour bloquer les entrées de camion.
« L’un des plus mauvais élèves » selon Petit Navire
Selon Greenpeace, Petit Navire représente environ 30 % des parts du marché du thon en conserve en France. Ses produits sont commercialisés en Italie sous la marque Mare Blu et en Grande-Bretagne sous la marque John West. La société appartient à la multinationale thaïlandaise Thai Union, leader mondial de l’industrie des produits de la mer et du thon en boîte.
« Alors que plusieurs marques de thon en boîte ont commencé à modifier leurs pratiques, Petit Navire refuse d’évoluer et reste l’un des plus mauvais élèves des marques présentes sur le marché hexagonal », a ajouté Greenpeace dans son communiqué. Greenpeace dénonce notamment l’utilisation massive des dispositifs de concentration des poissons (DCP) qui contribuent à la surexploitation des océans, notamment par le prélèvement excessif de thons juvéniles et les prises accessoires d’espèces marines, telles que les requins.