JUSTICEVingt suspects poursuivis après les dégradations dans le métro de Rennes

Manifestations à Rennes: Les 20 saboteurs présumés présentés à un juge

JUSTICELe parquet de Rennes a requis le placement en détention provisoire de 20 individus suspectés d’avoir saboté des bornes de validation du métro, jeudi…
Une borne de validation du métro à Rennes, station République
Une borne de validation du métro à Rennes, station République - C. Allain / 20 Minutes
Olivier Aballain

O.A. avec AFP

La police avait surpris les saboteurs du métro rennais en flagrant délit. Vingt suspects, âgés de 19 à 30 ans, vont être présentés à un juge d’instruction, en vue d’une probable mise en examen ce samedi 21 mai, à Rennes. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à des dégradations dans six stations de métro, quelques heures avant un rassemblement d’opposants à la loi El Khomri.

Dix-neuf des auteurs présumés des dégradations avaient été interpellés jeudi matin. Selon les forces de l’ordre ils étaient en train de saboter, par groupes de 3 ou 4, les bornes de validation de titres de transport, à l’aide de mousse expansive.

La police s’attendait aux sabotages du métro

Les individus interpellés sont décrits par le procureur de la République comme « appartenant à la mouvance d’ultra-gauche », dont le coup de force était apparemment attendu.

« Nous avions des éléments qui indiquaient que le groupe allait s’en prendre au métro ce (jeudi) matin », avait précisé le procureur, Nicolas Jacquet. En conséquence, les stations de métro rennaises avaient d’ailleurs été placées sous surveillance. Le vingtième membre du groupe avait été interpellé un peu plus tard dans la journée de jeudi.

Ces 20 personnes, 8 femmes et 12 hommes âgés de 19 à 30 ans font l’objet d’une information judiciaire pour « dégradations en réunion sur des biens d’utilité publique, participation à une association de malfaiteurs et refus de se soumettre aux opérations de signalisation », a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué.

Ils encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement pour ces qualifications. Le parquet a par ailleurs réclamé un placement en détention provisoire « compte tenu de la nature et de la gravité des faits et de la nécessité de poursuivre des investigations auxquelles les gardés à vue font obstacle ». Quatre magistrats instructeurs ont été désignés pour présider aux mises en examen.