LOI TRAVAILBernard Cazeneuve condamne les violences dans l'Ouest

« Rennes et Nantes n’ont pas vocation à devenir un champ de bataille » selon Cazeneuve

LOI TRAVAILLe ministre de l’Intérieur a condamné les violences qui secouent les deux villes en marge des manifestations contre la loi Travail...
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

«Rennes et Nantes n’ont pas vocation à devenir un champ de bataille pour casseurs violents, animés par la haine de l’État et de la République ». C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a commenté ce vendredi la situation dans les deux villes, où des incidents violents ont régulièrement lieu en marge de la mobilisation contre la loi Travail.

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Le ministre de l’Intérieur, qui inaugurait un commissariat dans la Loire est par ailleurs revenu sur l’interdiction d’une manifestation non déclarée contre « les violences policières » prévue samedi à Rennes. « Le préfet a pris un arrêté d’interdiction concernant une manifestation violente non déclarée mais annoncée demain par les mêmes groupes qui sont à l’origine des exactions d’hier », a souligné le ministre.

« J’ai indiqué à la maire de Rennes que je mettrai à la disposition du préfet le renfort nécessaire de forces de l’ordre pour que toute infraction à cette interdiction de manifester donne lieu à interpellation et que les auteurs soient mis à disposition de l’autorité judiciaire », a-t-il complété.

« Déterminé à ce que les casseurs soient neutralisés »

Bernard Cazeneuve a également condamné le comportement des organisateurs de la manifestation qui a dégénéré jeudi à Nantes, où des heurts ont opposé manifestants et forces de l’ordre. « A Nantes, les organisations qui appelaient à la manifestation d’hier n’ont pas souhaité participer à la concertation préalable que les préfets organisent partout en France à ma demande, portant ainsi une part de responsabilité dans les violences et dégradations constatées (…) Si à Nantes une manifestation violente venait à être annoncée, elle ferait comme à Rennes, et pour les mêmes raisons, l’objet d’une interdiction préfectorale », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

« Je suis déterminé à ce que les casseurs soient neutralisés », a-t-il insisté, ajoutant au sujet des violences qui pourraient être commises par « une minorité de policiers », que chacun se devait d’être « irréprochable dans la manière dont il agit ».