SANTEUn autre volontaire de l'essai de Rennes avait déjà fait un AVC

Essai clinique à Rennes: Un autre volontaire avait déjà fait un AVC

SANTEC'est ce qu'affirme «Le Figaro», qui s'est procuré l'IRM du patient en question...
Les locaux du laboratoire Biotrial à Rennes, le 16 janvier 2016
Les locaux du laboratoire Biotrial à Rennes, le 16 janvier 2016 - LOIC VENANCE AFP
20 Minutes avec agences

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Deux mois avant le décès d’un patient lors d’un essai clinique au centre Biotrial de Rennes (Ille-et-Vilaine), un autre volontaire avait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). C’est ce qu’affirme ce vendredi le Figaro, qui s’est procuré l’IRM cérébrale pratiquée sur ce participant d’une cinquantaine d’années.

Une batterie d’examens avait en effet été réalisée sur les 122 autres volontaires du test, afin de détecter d’éventuelles séquelles, à la suite de l’hospitalisation de Guillaume Molinet, 49 ans, décédé le 17 janvier. Et c’est dans ce cadre que l’AVC a été découvert.

Une participation en novembre

Le patient en question avait participé à l’essai clinique fin novembre et faisait partie d’un groupe recevant 10 mg de la molécule « BIA 10-2474 » du laboratoire portugais Bial, dont la toxicité a été clairement établie en avril.

Bilan : selon l’IRM, réalisée mi-janvier, l’AVC remonterait à « environ deux mois », une période coïncidant avec la prise de la molécule, assure le quotidien, qui a fait examiner les pièces par le professeur Alain Privat, neurobiologiste.

Deux mois ou plus ?

Mais tous ne s’accordent pas sur cette datation. Le professeur Gilles Edan, du CHU de Rennes, qui avait effectué l’IRM, a de son côté considéré que l’AVC était « non-récent », rapporte le Figaro.

Si cet AVC remontait bien à novembre, il pourrait être lié à la molécule testée et il faudrait alors explorer la piste d’un « autre type de toxicité », cette fois à faible dose, souligne un spécialiste qui a souhaité garder l’anonymat.

Il indique par ailleurs que « le groupe d’experts » (dont il fait partie) chargés par les autorités sanitaires de déterminer les causes scientifiques du décès de Rennes, « n’avait pas connaissance de cet AVC ».