SANTEEssai clinique à Rennes: Un autre volontaire a fait un AVC

Essai clinique à Rennes: Un autre volontaire aurait fait un AVC

SANTECet élément pourrait relancer le débat sur la toxicité de la molécule testée…
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Un volontaire de l’essai clinique à Rennes, qui avait coûté la vie à un patient mi-janvier, a fait un accident cérébral deux mois avant le drame, indique ce vendredi Le Figaro. Ce volontaire d’une cinquantaine d’années faisait partie d’un groupe recevant 10 mg de la molécule BIA 10-2474 du laboratoire portugais Bial, qui était testée lors de cet essai clinique.

L’IRM réalisée mi-janvier montre que l’AVC remonte à « environ deux mois » plus tôt, soit une période coïncidant avec la prise de la molécule de Bial, assure le quotidien qui a fait examiner les pièces par le professeur Alain Privat. Ce neurobiologiste, membre de l’Académie de médecine, est en désaccord avec le compte rendu du professeur Gilles Edan du CHU de Rennes qui avait effectué l’IRM et qui considère que l’AVC est « non récent », relève le Figaro.

Le groupe d’experts n’était pas au courant de cet accident

Six volontaires, participant à l’essai clinique de Phase 1 de cette substance et qui avaient reçu 50 mg du produit, avaient été hospitalisés en janvier à Rennes et l’un d’eux était décédé. Quatre des cinq survivants présentaient des lésions cérébrales. Les experts avaient conclu que la molécule testée était bien à l’origine de l’accident, par un effet d’accumulation des doses administrées lors de l’essai, combiné aux antécédents médicaux de certains volontaires.

Les autorités ont ordonné ensuite une batterie d’examens pour les 122 autres volontaires pour détecter d’éventuelles séquelles. C’est dans ce cadre que l’AVC a été découvert. « Le groupe d’experts n’avait pas connaissance de cet AVC. S’il est avéré, il s’agit d’un élément nouveau qui mérite d’être examiné », a réagi l’un de ses membres, qui a souhaité garder l’anonymat.