On attendait Ousmane Dembélé (une passe décisive) ou Kamil Grosicki, les deux meilleurs artificiers du Stade Rennais. On a eu Fallou Diagne, et puis Jérémie Boga, auteur de l’égalisation rouge et noire face à Lyon (2-2), dimanche soir… bien que la LFP ait accordé le but au défenseur Rafael (contre son camp).

Une mi-temps complète

Après un début d’année 2016 en fanfare, ponctué de deux réalisations coup sur coup (à Nice en Coupe de France, contre Lorient en Ligue 1), le jeune attaquant prêté par Chelsea avait disparu des radars, se contentant de quelques minutes par-ci par-là. Son temps de jeu contre l’OL n’aurait d’ailleurs pas dû excéder la demi-heure, puisque Rolland Courbis avait prévu « de le faire entrer à la 60e minute à la place de Yoann Gourcuff ».

Boga fit finalement son apparition dès le début de la deuxième mi-temps, rencontre « sentant le soufre et la poudre » oblige, selon son coach (désireux de protéger au maximum Gourcuff). « L’idée était de provoquer sur mon côté, sachant que Rafael avait déjà un carton jaune, réagissait le joueur de 19 ans. On a poussé et obtenu gain de cause, mais ça n’a pas le goût d’une victoire. »

En terre (pas) inconnue

Si dans l’esprit de Jérémie Boga, le SRFC a perdu deux points ce week-end, il faudra alors compenser ce vide dès vendredi à Marseille (20 h 30), là où l’autre Olympique n’a plus gagné depuis le 13 septembre 2015. Là où, surtout, le minot entend réaliser son « rêve de gosse », autrement dit fouler la pelouse du Stade Vélodrome.

Né sur la Canebière, Boga a déjà porté des couleurs marseillaises… mais celles de l’ASPTT, et non de l’OM, que les Blues londoniens avaient devancé quand le prodige n’était âgé que de douze printemps. Le vainqueur de la dernière Youth League l’avoue d’emblée : il sera « comme un môme » dans les Bouches-du-Rhône. Reste à savoir s’il sera utilisé par Rolland Courbis, autre enfant du pays…