PHOTOS. Cinq ans après la catastrophe, La Gacilly s’en va à Fukushima
PHOTOGRAPHIE•Le festival a fait du Japon son invité d’honneur pour sa 13e édition…Camille Allain
Le 11 mars, le monde célébrera le triste cinquième anniversairedu tremblement de terre et du tsunami qui avaient frappé le Japon en 2011. Près de 20.000 personnes avaient péri dans la catastrophe, qui avait en plus engendré un désastre au sein de la centrale nucléaire de Fukushima. Accident qui n’est d’ailleurs toujours pas maîtrisé aujourd’hui. Evénement engagé, le festival de photographie Peuples et nature de La Gacilly (Morbihan) a décidé de faire du Japon l’invité d’honneur de sa 13e édition, et accordera une large place à la catastrophe nucléaire.
Ce n’est donc pas un hasard de voir le pays du soleil levant à l’affiche du festival à ciel ouvert. « Il y a un avant et un après Fukushima pour le Japon. Cette catastrophe illustre la colère des océans, de la nature. Aujourd’hui, le cauchemar n’en finit pas et il y a toujours de l’eau qui vient dans le réacteur. Quand on voit que 30 ans après Tchernobyl, personne n’a remis les pieds dans une zone de 50 km, on peut s’interroger », lance Cyril Drouhet, commissaire du festival de La Gacilly. Trois expositions seront consacrées à la catastrophe nucléaire.
Au total, ce sont 29 expositionsqui seront visibles du 4 juin au 30 septembre. Fort de ses 300.000 visiteurs annuels, le petit village de 2.200 habitants espère sensibiliser la population aux enjeux du climat pour tenter d’éveiller les consciences. « L’image a un pouvoir immense. Nous voulons émerveiller en montrant le travail des photographes. Mais nous ne voulons pas seulement montrer du beau, nous voulons alerter », poursuit Jacques Rocher, maire de la commune et patron du groupe de cosmétiques qui porte l’événement.
L’événement mettra également l’accent sur le thème des océans « vidés par la surpêche », selon Jacques Rocher. Plusieurs travaux autour des effets du réchauffement climatique sur les mers seront présentés. « Nous montrons des animauxcomme l’ours polaire qui semble voué à disparaître. La photographie a aussi ce rôle de montrer l’ancien, de montrer un monde révolu », conclut Cyril Drouhet.