Rennes: Cinq projets du budget participatif qui nous ont tapé dans l’œil
BUDGET•Les Rennais sont invités à voter pour leurs projets préférés du 25 février au 6 mars…Jérôme Gicquel
Après l’appel à projets, place au vote des Rennais. A partir de jeudi et jusqu’au dimanche 6 mars, les habitants sont invités à voter en ligne pour leurs projets préférés dans le cadre du premier budget participatif de la ville de Rennes. Cette consultation faisait partie des promesses de campagne de la maire Nathalie Appéré. Le projet arrivé en tête dans chaque quartier et les projets ayant récolté le plus de voix seront réalisés dès cette année, dans la limite totale de 3,5 millions d’euros (soit 5% du budget d’investissement de la ville). Dix-huit millions d’euros seront au total investis sur le mandat pour financer des projets proposés par les habitants.
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Pour cette première édition, 992 projets ont été déposés. Après une étude détaillée de chacun des dossiers, la ville a finalement décidé d’en soumettre 241 au vote des habitants. Nombre d’entre eux concernent des aménagements assez classiques comme l’installation de bancs publics, de tables de ping-pong ou de ralentisseurs devant les écoles. 20 Minutes a toutefois listé cinq idées singulières qui pourraient bientôt voir le jour.
Des lampadaires autogonflants place Saint-Germain.
Il y a encore peu de temps, le mail François Mitterrand n’était qu’un vaste parking géant sans grand intérêt. Après plus de deux ans de travaux, l’endroit se veut désormais un lieu de promenade urbaine pour les habitants. Dans la continuité de cet aménagement, Monsieur Trellu lance l’idée d’installer des « lampadaires fleurs autogonflants » sur la place Saint-Germain, qui accueillera d’ici 2020 une station de métro de la ligne B.
Déjà installé à Jérusalem, ce concept permet « de créer la surprise par des fleurs autogonflantes qui fleurissent lorsque les passants s’approchent d’elles ou lorsque la trame de métro arrive ». Un investissement qui, s’il est retenu par les habitants, coûtera 70.000 euros à la ville.
Des fours à pain installés au coin de la rue.
Quoi de plus plaisant qu’une bonne pizza cuite dans un four à pain. Mais il n’est pas facile pour les urbains d’avoir ce type d’équipement à portée de main. D’où ce projet porté par Isabelle Hary d’installer un peu partout dans la ville des fours à pain publics. Fonctionnant avec des horaires déterminés, ces fours permettraient ainsi aux habitants d’un quartier ou d’une rue de cuire leur pain et leurs pizzas « tout en partageant un moment de convivialité et en échangeant leurs recettes ». Le projet est estimé à 41.000 euros.
Un spectacle animé sur l’église Saint-Aubin.
C’est une plongée dans l’histoire de Rennes que propose Alicia Bachminska dans le cadre du budget participatif. Dans l’ancienne tour de l’Horloge, en lieu et place de l’actuel Hôtel de ville, se trouvait un automate représentant l’archange Saint Michel armé, terrassant un dragon. A chaque heure, l’automate se mettait en route avec un nombre de coups en lien avec l’heure affichée. Citant en exemple les villes polonaises de Cracovie ou de Poznan où des animations de ce type sont proposées, Alicia Bachminska propose de recréer ce spectacle sur la façade de l’église Saint Aubin sur la place Sainte-Anne. « L’objectif est de créer une attraction locale suscitant la curiosité et marquant un moment de l’Histoire », précise-t-elle.
Des statues inspirées des légendes arthuriennes sur l’avenue Maginot.
Transfigurée par les travaux d’aménagement de l’axe Est-Ouest, l’avenue du Sergent-Maginot brille par son absence de vie selon certains habitants. Pour l’embellir et « rompre la monotonie de cette grande avenue », Etienne R. propose d’y installer des statues inspirées de la légende arthurienne. « Le programme pourrait être cofinancé par souscription auprès des habitants », précise Etienne, qui chiffre son projet à 20.000 euros.
Un « Lampoprojo » pour diffuser des messages sur les bâtiments publics.
Déjà utilisées pour la projection de spectacles comme au Parlement l’été ou sur la place de la mairie à Noël, les façades des bâtiments publics pourraient bientôt servir de support pour la diffusion de messages informatifs. C’est en tout cas le souhait de Rexandshrek qui propose l’installation de vidéoprojecteurs reliés à Internet via un réseau mobile dans la structure de lampadaires afin de diffuser de manière ludique et animée des informations pratiques auprès des habitants. Chiffré à 30.000 euros, le projet permettrait en outre de « diminuer la présence des panneaux publicitaires ».