Rennes: Pour former vos salariés, faites appel à un entraîneur de foot
FORMATION•La start-up Le Sens du Jeu propose des formations alternatives…Camille Allain
Raphael Ribstein-Moreau aurait pu devenir footballeur professionnel. Formé au Stade Lavallois, le jeune entrepreneur originaire de Rennes a dû changer de voie « comme ça arrive à beaucoup de jeunes » faute de se voir proposer un contrat pro.
Le jeune homme a alors troqué son survêtement pour un élégant costume de consultant en finance. « Je me suis rendu compte que ce qui me servait le plus dans mon boulot, ce n’était pas ce qu’on m’avait enseigné sur les bancs de l’école, mais plutôt ce que j’avais appris sur les terrains de foot », explique le jeune entrepreneur, aujourd’hui à la tête de la start-up Le Sens du Jeu.
« Beaucoup de similitudes avec l’entreprise »
Raphael a alors l’idée de créer des formations professionnelles dans le management menées par des entraîneurs d’équipes professionnelles de football. « Ils doivent chaque jour piloter leur groupe, réfléchir au meilleur moyen de faire progresser les joueurs, tout en gérant les ego. Il y a beaucoup de similitudes avec l’entreprise », poursuit l’ancien joueur.
Les Rennais Raphael Ribstein-Moreau et Elise Brielle ont fondé Le Sens du Jeu. - C. Allain/APEI/20 Minutes
Aujourd’hui à la tête du centre de formation du Stade Rennais, Landry Chauvin a pu tester la démarche de la start-up il y a quelques années. « J’avais des hommes, des femmes, des sportifs et d’autres qui ne connaissaient rien au foot. Mais sur le terrain, tout le monde était en tenue de sport. Il n’y avait plus de boss en costard ou de salarié en jean. On casse les barrières », raconte Landry Chauvin.
« Il faut que ce soit ludique »
Depuis son lancement à Paris il y a trois ans, la démarche Le Sens du Jeu séduit de plus en plus d’entreprises désireuses de tester la méthode. Si bien que Raphael et Elise, son associée, ont décidé d’ouvrir une antenne à Rennes, terre de foot. « Les formations théoriques aujourd’hui, les salariés n’en veulent plus. Il faut que ce soit ludique, il faut trouver un autre moyen de capter leur attention, sortir du contexte professionnel », témoigne Jean.
Ce manager d’une équipe marketing dans une entreprise de 1.200 salariés de la région s’est renseigné sur le concept de la start-up. S’il fait appel au Sens du Jeu, Jean pourrait en plus aider un entraîneur au chômage. « C’est une profession qui souffre car les postes ne sont pas nombreux. On peut les aider en attendant qu’ils trouvent une équipe », précise Raphael Ribstein-Moreau. Les salariés auront tout de même le droit de s’asseoir en salle de réunion, pour l’aspect plus théorique.