VIDEO. Bretagne: Un couvoir jugé pour avoir maltraité des poussins
JUSTICE•L’association L214 avait dénoncé les pratiques dans une vidéo choc…Jérôme Gicquel
Les dirigeants du couvoir Saint-François à Saint-Hernin dans le Finistère sont jugés ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Brest pour des actes de cruauté envers des poussins. Cela fait suite à une plainte déposée en novembre 2014 par l’association L214 qui avait diffusé à l’époque une vidéo choc montrant des poussins broyés ou étouffés par centaines dans des sacs-poubelle.
Les images avaient été filmées avec un téléphone portable durant l’été 2014 par un employé travaillant comme saisonnier dans ce couvoir finistérien. « Dès le premier jour, on m’a envoyé au tri des poussins. Tous ceux qui sont mal formés, malades ou sales sont mis dans une caisse et passés vivants au broyeur. Pareil pour les poussins mâles, ce qui fait des milliers de poussins qui sont broyés, étouffés ou jetés chaque jour. J’ai vraiment été choqué par ce que j’ai vu », témoignait-il à l’époque dans les colonnes de 20 Minutes.
« Des poussins traités comme de simples déchets »
Devant le tollé suscité par cette vidéo, l’association de protection animale avait lancé une pétition demandant l’interdiction de la mise à mort des poussins dans les couvoirs. Signé par plus de 120.000 personnes avec l’appui de 45 députés et sénateurs, le document avait été remis à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture.
« Procès : "103 sacs de 500 poussins morts, étouffés, ont été vendus soit 51 500 poussins." https ://t.co/Nrr2yZMvew pic.twitter.com/iONKOj8v5V — L214 éthique animaux (@L214) 1 Février 2016 »
Pour Sébastien Arsac, porte-parole de l’association L214 qui s’est constituée partie civile, ce procès « relève du débat d’intérêt général. Des millions de poussins sont broyés vivants chaque année au premier jour de leur vie et traités comme de simples déchets. Un tel mépris des animaux ne s’accorde pas avec la reconnaissance du caractère sensible des animaux. »
Outre des actes de cruauté envers les animaux, les dirigeants du couvoir devront également répondre d’autres infractions comme la gestion irrégulière de déchets ou le traitement de cadavres d’animaux non autorisé.