TRANSPORTSRennes: Après l’accident, un viaduc envisagé au-dessus des voies à Saint-Médard-sur-Ille

Rennes: Après l’accident, un viaduc envisagé au-dessus des voies à Saint-Médard-sur-Ille

TRANSPORTSEn 2011, une collision avait fait trois morts au passage à niveau…
Camille Allain

Camille Allain

Le passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille devrait bien être supprimé. Mais contrairement à ce qui était envisagé, une solution alternative pourrait être trouvée. Ce mardi, le préfet d’Ille-et-Vilaine Patrick Strzoda a dévoilé le projet de construction d’un viaduc permettant aux véhicules de franchir les rails un peu plus au nord.

Une passerelle pour les piétons et cyclistes devrait être construite au-dessus de l’actuel passage à niveau.

Trois morts et des dizaines de blessés

Ce passage à niveau numéro 11 est classé comme prioritaire par l’Etat depuis la dramatique collision qui avait fait trois morts et des dizaines de blessés en 2011. Le 12 octobre en fin de journée, un TER avait percuté un poids lourd, arrêté au milieu des voies.

Depuis l’accident, des aménagements ont été effectués pour élargir la voie et un radar a été installé. Mais face au danger potentiel, le préfet avait annoncé vouloir fermer le passage à niveau.

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Cette annonce avait provoqué la colère des habitants, qui voyait leur principale voie d’accès fermée. Des proches des victimes s’inquiétaient également de voir l'important trafic routier se reporter sur les deux passages à niveau voisins. « Fermer le passage, ce serait stupide. On aura bientôt un nouveau carton », déplorait le président de l’association Solidarité Saint-Médard PN11.



Saisi du dossier, le président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine a commandé une étude pour évaluer la possibilité de construire un viaduc de 240 mètres de long. Ce chantier est évalué à 12 millions d’euros et pourrait être achevé d’ici quatre ans. « Si tout le monde signe le protocole d’accord, je validerai ce projet. Sinon, je fermerai le passage à niveau », a prévenu le préfet.

Les travaux seraient financés à 50 % par l’Etat et la SNCF, à 25 % par la région et à 25 % par le département. Des projets de viaduc et de tunnel avaient été envisagés sur les lieux de l’accident, mais les délais trop longs et le coût incertain du chantier avaient freiné les décideurs.