FOOTBALLLigue 1: Les cinq glorieuses de Gourvennec à Guingamp

VIDEO. Ligue 1: Les cinq glorieuses de Gourvennec avec l'En Avant de Guingamp

FOOTBALLAvec 253 rencontres, le coach breton va battre le record de matchs dirigés par un entraîneur de l'EAG, samedi face au Stade Rennais. «20 Minutes» en a sélectionné cinq...
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon

Jocelyn Gourvennec deviendra samedi soir l’entraîneur ayant dirigé le plus de rencontres à la tête de l’En Avant de Guingamp (253), à l’occasion du derby face au Stade Rennais (20 h). Fidèle supporter de l’EAG et habitué du Kop Rouge, le principal groupe de supporters guingampais, Ronan (32 ans) établit et raconte pour 20 Minutes le Top 5 « made in 22 » du technicien breton.

1. Rouen-Guingamp (1-3), 27 mai 2011 (match de l’accession en Ligue 2)

« Dans mon souvenir, c’était chaud, pose Ronan. Avec le contexte du duel à distance avec Strasbourg [dont le président de l’époque avait envisagé de verser 200 000 euros aux joueurs de Rouen s’ils parvenaient à battre Guingamp], on avait du mal à finir la saison et à valider la montée.



Au final, on monte avec beaucoup de supporters sur place, une grosse ambiance et un gros soulagement, car une deuxième saison de suite en National aurait vraiment mis le club en danger. Ça a légitimé Jocelyn Gourvennec, alors tout jeune coach et donc inexpérimenté. Pour lui, c’est le début de l’ascension. »

2. Guingamp-Caen (1-0), 15 mars 2013 (L2)

« On joue contre un adversaire direct [pour accéder, cette fois, à la Ligue 1], c’est très tendu, et sur le dernier corner de la partie, Christophe Kerbrat, la révélation de la saison, met son premier [et unique à ce jour] but chez les professionnels. C’est clairement LE but qui nous offre la montée, sachant que celle-ci fut entérinée dans des conditions très particulières face au Gazélec Ajaccio (17 mai 2013), qui avait été sanctionné [le duel en question eut ainsi lieu sur terrain neutre, à Gueugnon]. »

3. Rennes-Guingamp (0-2), 3 mai 2014 (finale de la Coupe de France)

« Une deuxième victoire contre le Stade Rennais, c’est assez insensé. Pour le coup, ça validait notre domination dans l’exercice, parce que si en 2009, on peut dire qu’on gagne avec un peu de chance, un Eduardo dans la forme de sa vie et des Rennais diminués, là, il n’y a rien à dire.



La victoire est propre et nette, dans les têtes, on les a pliés (sic). Et puis, au Stade de France, c’était super-cool. On a beau être rivaux et se chambrer entre supporters, c’est toujours fun. C’est d’ailleurs dommage que ceux du SRFC aient été interdits de déplacement, ce week-end. »

4. Guingamp-PSG (1-0), 14 décembre 2014 (L1)

« On bat Paris [jusqu’alors invaincu en championnat], trois jours après la qualification arrachée au PAOK Salonique en Europa League. Gourvennec expliquait dans une interview à So Foot que l’équipe était revenue en Bretagne en avion tard dans la nuit, et n’avait donc que 48 heures de préparation avec la fatigue et l’intensité du match du jeudi soir. On nous promettait l’enfer, et là, surprise : Gourvennec aligne presque le même onze complètement crevé qui est allé faire l’exploit en Grèce. Jérémy Pied marque, les Parisiens s’agacent et butent jusqu’au coup de sifflet final. Le lendemain, L’Equipe titre : Le géant c’est Guingamp. Je crois que tout est dit. »

5. Guingamp-Dynamo Kiev (2-1), 19 février 2015 (16e de finale aller de la Ligue Europa)

« Non seulement, on va en 16es, mais en plus, on gagne le match aller. C’est pour ça aussi que c’est mythique. Kiev avait eu deux expulsés en première mi-temps [dont l’ancien Montpelliérain Younès Belhanda]. Ils avaient pété les plombs, c’était complètement électrique au Roudourou.



Ce qui est frustrant, c’est qu’il y avait la place pour mettre un troisième but en seconde période. Au retour, ils nous battent à la régulière (3-1), dans une ambiance délétère. Mais ils étaient quand même meilleurs que nous », conclut Ronan.