Coupe de France: L'US Saint-Malo (CFA) croit en l'exploit contre le Red Star (Ligue 2)
INTERVIEW•L’entraîneur malouin Pierre-Yves David pense que son club « n’a jamais été aussi près » d'une belle surprise qu’avant ce 7e tour de la compétition…Propos recueillis par Jeremy Goujon
Alors que cinq autres clubs d’Ille-et-Vilaine (TA Rennes, AGL Drapeau Fougères, CPB Bréquigny, La Chapelle-Montgermont, Liffré) tenteront, eux aussi, d’accéder au 8e tour de la Coupe de France, l’US Saint-Malo (CFA) aura la tâche la plus difficile, ce week-end. Attendu au stade de Marville, samedi (18 h), le mythique Red Star (Ligue 2) fait pourtant le bonheur de l’entraîneur Pierre-Yves David.
Quelle avait été votre réaction au moment du tirage au sort ?
J’étais spontanément fier d’accueillir le Red Star, car c’est un club qui compte dans le foot français. À Saint-Malo, ça ne parle pas à nos jeunes, alors qu’il a été créé par Jules Rimet, fondateur de la Coupe du monde. Il a également remporté plusieurs Coupes de France [cinq entre 1921 et 1942]. Le deuxième sentiment concerne notre « grand écart », puisqu’on avait rencontré le Petit Poucet de la Ligue de Bretagne (l’US Châteaugiron) au tour précédent. Vu le groupe géographique dans lequel on était, on pouvait espérer un tirage plus clément. Mais on a hérité d’une L2, qui plus est avec le vent en poupe [trois victoires consécutives pour le promu audonien, désormais 5e au classement].
Un éventuel succès serait donc synonyme d’exploit…
Depuis que je suis à l’USSM (2011), on n’en a jamais réussi. Il y a quatre ans, on avait été plus qu’à la hauteur contre Guingamp (1-2), idem en 2013 face à Vannes (0-2). Maintenant, j’aimerais qu’on amène le piment supplémentaire, autrement dit la qualification. Comme je vois toujours le verre à moitié plein, je me dis qu’on n’a jamais été aussi près de réaliser l’exploit, donc pourquoi pas là.
Vous allez peut-être croiser le buteur rennais Kévin Lefaix, grand artisan de la remontée du Red Star en L2, et qui a découvert le monde professionnel à 33 ans…
Malheureusement pour lui, ça ne se passe pas aussi bien cette saison. Il fait partie de ces joueurs qui ont eu un parcours à l’arrache. Dès l’instant où on est tenace, persévérant, avec un minimum de croyance en ses capacités, on est récompensé. L’année dernière, Kévin a fait une saison énorme en National. Il a été d’une efficacité redoutable [co-meilleur buteur du championnat avec 21 réalisations].
Comment qualifiez-vous votre début de saison en CFA, où vos « Corsaires » sont 10es après dix journées ?
On a entamé un nouveau cycle. Sur 22 joueurs, il y a douze nouveaux, dont cinq promus au sein du club. On maintient notre ambition, à savoir espérer un jour jouer en National, mais on se donne du temps pour remettre tout en route. Au niveau du contenu, l’équipe donne satisfaction. Le point noir, pour l’instant, c’est qu’on n’est pas récompensés à domicile, alors que notre parcours à l’extérieur est plutôt bon. Il faut qu’on garde notre ligne directrice, et je pense que le match de Coupe de France peut être un booster pour le groupe.