INTERVIEWLNH: «Dire que Cesson finira dans les cinq premiers n'est pas utopique», affirme Guéric Kervadec

LNH: «Dire que Cesson finira dans les cinq premiers n'est pas utopique», affirme Guéric Kervadec

INTERVIEWL'ex-champion du monde avec les Barjots évoque le bon début de saison des Irréductibles en championnat...
Jeremy Goujon

Propos recueillis par Jeremy Goujon

Alors que Cesson-Rennes Métropole, hôte d’Ivry mercredi (20 h), réalise le meilleur démarrage de son histoire en LNH (quatre victoires sur les cinq premières journées), l’ancien champion du monde Guéric Kervadec imagine une suite tout aussi radieuse pour les Irréductibles.

Ce n’est plus vraiment surprenant de voir Cesson performer de la sorte…

Non, puisque ça fait maintenant plusieurs années que le club est bien installé en D1. Je connais la compétence de l’entraîneur [Yérime Sylla], qui est un très bon dans son domaine. Et comme ils ont également fait un recrutement intelligent, en prenant notamment le Portugais de Nantes [Wilson Davyes]

L’objectif de Yérime Sylla, à savoir le Top 5 final, est donc légitime ?

Des équipes comme Nantes ou Dunkerque ont déjà pris du retard. On ne les sent pas aussi fortes que les saisons précédentes. De son côté, Cesson n’a pas changé d’ossature, et a déjà rencontré (et battu) des potentiels clubs du haut de tableau. Malgré deux ou trois blessés [Mickaël Robin, Romain Briffe, Michele Skatar], il n’est peut-être pas utopique de dire qu’ils vont finir dans les cinq premiers.

Le Breton que vous êtes doit apprécier cette conjoncture, non ?

Bien sûr, d’autant que la Bretagne est quand même la région qui compte le plus grand nombre de licenciés. C’est une terre de handball, donc on est forcément contents d’avoir un représentant comme Cesson. Et on sera davantage fiers s’il va encore plus haut.

L’ancien Cessonnais Igor Anic a récemment quitté la LNH, pour revenir à Kiel (Allemagne). Un choix judicieux de sa part ?

Il n’y a que lui qui peut répondre. D’après ce que j’ai lu, c’est pour se relancer et se remontrer, par rapport à l’équipe de France. S’il veut éventuellement rehausser son niveau, c’est sûr qu’il le fera au contact des grands joueurs que comprend l’effectif de Kiel, sans dénigrer celui de Nantes. D’ailleurs, le club l’a laissé partir sans problème, vu l’opportunité de retourner dans un grand club, qui dispute la Ligue des champions.



Anic avait retrouvé les Bleus lors de son passage à Cesson. Quels actuels Irréductibles mériteraient d’y figurer ?

Je dirais peut-être Benoît Doré à l’aile, parce qu’il est performant depuis des années. Mathieu Lanfranchi mériterait lui aussi, mais son gabarit [1,78 m, au poste de pivot] fait barrière. Alors qu’au niveau du jeu, de la tactique, du tir, du placement et de la rage, il n’y a rien à dire. De toute façon, on le sait : quand Lanfranchi est en forme, Cesson est bien.

En parlant de pivot, le nouveau Guéric Kervadec se trouve peut-être à Cesson…

C’est vrai que Romaric Guillo a un peu le même style. Il m’avait impressionné. Quand il se meut, il n’est pas du tout pataud [Guillo mesure 2,07 m]. Il a progressé, et il est entre de bonnes mains pour se perfectionner davantage. En tout cas, je le regarde d’un œil intéressé…

À titre personnel, pourquoi avoir repris la pratique du hand la saison passée, à l’âge de 42 ans ?

L’envie. J’avais aussi besoin de faire encore un peu de sport. J’ai tenté la course, le triathlon, mais je ne suis pas fait pour les disciplines individuelles. Il me fallait retrouver une ambiance d’équipe. J’ai donc repris en N3 à Marolles, là où j’habitais, et puis cette année, c’est tout logiquement que j’ai rejoint le Pays d’Auray (Prénationale). Après trois journées, on est premiers à égalité avec Plescop.