Bretagne: Des élus ruraux veulent relancer l'autostop
TRANSPORTS•Les liaisons entre les communes sont mal desservies par les transports en commun…Camille Allain
On pouvait croire la pratique du stop enterrée, menacée par l’amélioration des transports en commun et la montée du sentiment d’insécurité. Et bien non, le pouce levé fait de la résistance. Dans le pays de Dol-de-Bretagne, ce sont même des élus qui souhaitent inciter les habitants à opter pour le stop. « Dans nos petites communes, les transports en commun n’ont aucune viabilité et le covoiturage ne fonctionne pas pour des courtes distances. Pour offrir des solutions aux habitants, il faut aller chercher ailleurs », explique Denis Rapinel, maire de Dol-de-Bretagne.
Des aires sécurisées
Avec le maire de la commune voisine de Baguer-Morvan ils ont donc décidé de promouvoir le stop au sein de l’intercommunalité. « Il y a des gens qui prennent leur voiture seuls tous les jours sur nos petites routes alors que d’autres n’ont pas de moyen de déplacement. On doit bien pouvoir les mettre en relation sans que ça nous coûte très cher », poursuit le maire.
« Et hop, voici Rennes, destination du jr ! Gd soleil, 3 voitures et 1 camionnette, des discussions chouettes, la route est belle ! #autostop — Amélie (@meliemeliie) 20 Juillet 2014 »
Pas question pour autant d’envoyer les citoyens le pouce en l’air en pleine nuit au bord de la route. Les élus veulent sécuriser la pratique, en créant des aires dédiées et identifiées par les automobilistes. « Quand on est au volant et que l’on voit des gens faire du stop, on ne pense pas toujours à s’arrêter. On se dit qu’on ne va pas loin et que ça ne sert à rien » poursuit le maire, qui compte sur « l’esprit de solidarité ». Les communes du secteur de Dol regardent actuellement les meilleurs emplacements pour implanter ces aires aménagées. Le projet pourrait être effectif en fin d’année.
Hédé-Bazouges avait essayé
Un système similaire avait été testé il y a trois ans entre les communes de Hédé et Bazouges, distantes de seulement quelques kilomètres. Il ne semble pas qu’il ait perduré. L’inscription préalable représentait peut-être un frein à son développement.