C’est avec « un pincement au cœur » qu’Hélène Ezanno regardera, jeudi (21 h), le troisième match de poule du XV de France, opposé au Canada en Coupe du monde. Et pour cause.

Les femmes plus fortes que les hommes

Il y a un peu plus d’un an, le 13 août 2014, celle qui occupe le poste de pilier chez les Bleues s’inclinait 16-18 face aux Canucks (surnom de l’équipe canadienne), en demi-finale du Mondial féminin organisé en France. Une partie qui laisse encore aujourd’hui « un goût d’inachevé » à l’ancienne joueuse du Stade Rennais (2007-2013), désormais au Lille Métropole RC Villeneuvois. « Il n’y a pas de regrets, parce que ça ne sert à rien d’en avoir, mais… »

Des regrets, les hommes de Philippe Saint-André pourraient, eux, en avoir en cas de désillusion face à Jamie Cudmore & co. Car si le Canada version ladies fait partie des meilleures nations à l’échelle planétaire (4e des Mondiaux 1998, 2002 et 2006, 2e en 2014), il n’en est évidemment pas de même pour les garçons. « C’est sûr que la marge est plus importante, corrobore Ezanno. Mais cette Coupe du monde est tellement folle, que tout est possible. »

Gare aux trois-quarts

Sans parvenir à égaler le tremblement de terre japonais contre l’Afrique du Sud (32-34), les joueurs à la feuille d’érable ont ainsi tenu la dragée haute à l’Italie (victorieuse 23-18), le 26 septembre.

« Ils peuvent mettre en difficulté certaines équipes, estime Hélène Ezanno. Lors de leur deuxième rencontre, ils ont fait montre de très belles qualités, notamment au niveau des trois-quarts. Grâce à l’apport du rugby à VII, ça joue très vite à l’arrière. Ils peuvent donc nous surprendre (sic), mais j’ai confiance en l’équipe de France. » Aux protégés de PSA de ne pas la trahir…