Sylvain Marveaux, l'autre grand éclopé du football breton
INFIRMERIE•Le milieu offensif est réapparu sur un terrain avec les jeunes de Newcastle...Jeremy Goujon
Il a repris la compétition lundi, avec les U21 de Newcastle. Quarante-cinq minutes contre Swansea qui ont rappelé que Sylvain Marveaux, sous contrat avec les Magpies jusqu'en 2016, joue encore au foot.
Même combat, ou presque
Le Vannetais, blessé à l’aine durant l’été, a ainsi devancé un autre éclopé made in Breizh. Le parallèle avec Yoann Gourcuff est effectivement troublant. Même génération (1986), même parcours formateur (Ploufragan, Stade Rennais), même poste (milieu offensif)… et même corps en cristal. À l’instar de « Yoyo », Marveaux n’aura pas été épargné par les blessures au cours de sa carrière.
Sur ce point, il en est un qui tient néanmoins à nuancer le comparatif. « Sylvain, c’est un dragster, avec tout ce que ça comporte en termes de fragilité, pose Guy Lacombe, son ancien entraîneur au SRFC. Yoann, lui, est d’une constitution différente. Il est très costaud, et n’a eu ses problèmes que tardivement. Alors que "Sly" les a eus tout le temps, et ce, dès la formation. »
Le plus souvent touché aux adducteurs, le gaucher était revenu au premier plan, la saison dernière, sous les couleurs de Guingamp. Prêté à l’EAG, il avait notamment réalisé un doublé contre le PAOK Salonique (2-0), synonyme de première victoire en Coupe d’Europe pour l'En Avant. Sa capacité à enchaîner les matchs, du moins jusqu’à la fin novembre 2014 (et plus tard au printemps), fut même plus valorisante.
« Tout était fait pour qu’il s’épanouisse, déclare Lacombe. J’en avais parlé avec Jocelyn Gourvennec et Eric Blahic [l'adjoint de Gourvennec à Guingamp]. Ils faisaient attention à lui, donc à partir de là, il est évident que c’était un joueur intéressant. En plus, le préparateur physique, Kévin Plantet, connaissait parfaitement le sujet, puisqu’il venait de Rennes. Dommage que Sylvain Marveaux ne soit pas resté, mais ça, c’est une autre histoire. »
Une Ligue malgré tout faite pour lui
Retourné en Angleterre, l’intéressé va (re)tenter de s’imposer en Premier League, là où le physique occupe toujours une place prépondérante. Un aspect du jeu qui ne serait pas aussi problématique que ça, à écouter Guy Lacombe.
« Si vous avez un joueur qui vous fait 60 minutes de haut niveau, ça vaut quand même le coup. Bien sûr qu’il est taillé pour le championnat anglais. Il faut simplement savoir le ménager… »