Bretagne: Les socialistes défendent leur bilan à la tête de la région
POLITIQUE•A quatre mois des élections régionales, le PS répond aux attaques de la droite…Jérôme Gicquel
Attaquée il y a quelques jours par l’équipe de Marc Le Fur, tête de liste de la droite et du centre pour les régionales, la majorité socialiste n’a pas tardé à répliquer en défendant ce lundi son bilan à la tête de la région entre 2004 et 2015. « Il ne faut pas manipuler les données et proclamer des allégations mensongères. La Bretagne n’a pas décroché durant notre mandat, bien au contraire », indique d’emblée Pierrick Massiot, président de la région depuis 2012.
« Sur les 125 propositions que nous avions formulées lors de la précédente campagne, 109 ont été mises en place, neuf ont été engagées et seulement sept restent à faire ou ont été réorientées », se défend-il.
Une région qui gagne chaque année 25.000 habitants
Si la crise agricole ou agroalimentaire a fragilisé ces derniers mois la région, la Bretagne n’a pas pour autant décroché économiquement, estime le successeur de Jean-Yves Le Drian. « Le PIB breton était de 81,3 milliards d’euros en 2009 et de 86,9 milliards fin 2013. Les exportations ont également progressé de 30 % en dix ans. Quant au taux de chômage, proche des 9 %, il reste toujours inférieur à la moyenne nationale », argumente Pierrick Massiot.
Le président de région balaie également d’un revers de main l’accusation de décrochage démographique de la région. « La Bretagne gagne chaque année 25.000 habitants. Cela prouve bien que c’est une région dynamique et attractive, et pas seulement Rennes », indique-t-il, répondant ainsi à ses adversaires politiques qui avaient comparé la Bretagne à « une marmotte qui n’a fait qu’hiberner pendant dix ans ».
« Plus de 10 ans de gestion socialiste : la Bretagne décroche dangereusement… Marc Le Fur propose de la redresser. http://t.co/lCm3bReM91 — I.Le Callennec (@lecallennec) 29 Août 2015 »
Seul regret de ce mandat, « ne pas avoir réussi à mettre en œuvre la réunification de la Bretagne », souligne Pierrick Massiot, qui mettra un terme à sa carrière politique à l’issue des élections régionales de décembre.