INTERVIEWArmindo Fonseca: «Si je ne suis pas pris pour le Tour de France, je l'aurai mauvaise...»

Armindo Fonseca: «Si je ne suis pas pris pour le Tour de France, je l'aurai mauvaise...»

INTERVIEWLe cycliste rennais, membre du team Bretagne-Séché, espère participer à sa 2e Grande Boucle...
Jeremy Goujon

Propos recueillis par Jeremy Goujon

Armindo Fonseca (Bretagne-Séché Environnement) participe à partir de jeudi à la 39e Route du Sud (18-21 juin). L’une des dernières possibilités, sinon l’ultime, de se montrer avant le Tour de France, auquel le Rennais (26 ans) n’est pour l’heure pas convié…

Il va vous falloir convaincre le staff de BSE, ce week-end…

Ils vont regarder les performances, mais je pense que Manu [Emmanuel Hubert, le manager général] sait déjà qui il va prendre [trois places restent à pourvoir en vue du Tour]. C’est juste qu’il ne veut pas communiquer les noms…

A titre personnel, voyez-vous des signaux positifs par rapport à ses choix ?

Pour l’instant, on n’a aucune info. Je serais très déçu si la réponse était négative.

Surtout que le Tour de France passe « chez vous », cette année…

C’est clair ! Limite, c’est ça qui me met le plus la pression. Il y a une étape qui part de Rennes, c’est chez moi, et j’ai envie de bien faire. Je l’aurai mauvaise si je ne suis pas pris, mais bon… Je vais essayer de faire une bonne Route du Sud, histoire que l’encadrement me fasse confiance. Mais j’espère qu’il ne me jugera pas uniquement sur cette course…

« #RouteduSud 18-21 juin: Sepulveda, Delaplace, Fédrigo, Romain Feillu, Fonseca, Hivert, Jarrier, McLay #BSE2015 — Bretagne-Séché (@EquipeBSE) June 16, 2015 »

Etes-vous déjà déçu, ou surpris, de ne pas figurer parmi les six premiers coureurs sélectionnés ?

Je n’ai pas fait un très bon début de saison, donc je m’y attendais un peu. C’est malgré tout décevant de ne pas être dans ces six, surtout que j’étais dans les trois premiers l’année dernière. C’est frustrant, mais c’est à moi de démontrer que j’ai ma place.

Quels arguments avez-vous à faire valoir ?

Je suis capable de régler un sprint en petit comité. Sur une étape comme Rennes-Mûr-de-Bretagne [le 11 juillet], je peux faire un beau résultat. Je sais aussi me sacrifier pour l’équipe. Quand il s’agit de rouler ou de frotter pour l’un de mes partenaires, je suis toujours le premier à accomplir la tâche.

Sur les huit coureurs de Bretagne-Séché sélectionnés pour la Route du Sud, deux sont sur la liste d’attente pour le Tour : Romain Feillu et vous. De quoi assister à un match dans le match ?

Peut-être, même si on n’a pas réellement des profils identiques. Romain va plus vite que moi au sprint, et a contrario, je grimpe légèrement mieux que lui, que ce soit dans les cols ou les montées. Ça reste en tout cas un client, et ce qui est embêtant, au final, c’est qu’on soit en concurrence… alors qu’on est coéquipiers. Certes, c’est un surplus de motivation, mais il ne faudrait pas non plus se tirer dans les pattes.