SANTERennes: La mère donne une partie de son foie pour sauver son fils

Rennes: La mère donne une partie de son foie pour sauver son fils

SANTEL’opération et la greffe ont été menées avec succès en janvier au CHU de Rennes…
Des chirurgiens lors d'une opération au CHU d'Angers, le 24 octobre 2013
Des chirurgiens lors d'une opération au CHU d'Angers, le 24 octobre 2013 - Jean-Sebastien Evrard AFP
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Quand l’amour d’une mère n’a pas de prix. Une maman a ainsi sauvé son fils en lui donnant une partie de son foie. Nicolas, 31 ans, est atteint depuis une dizaine d’années d’une maladiechronique et rare du foie, sur lequel s’est développée une tumeur cancéreuse. Il fabrique des anticorps qui détruisent progressivement son foie et favorisent l’éclosion de cancers.

En juillet 2014, les médecins découvrent une tumeur cancéreuse très grosse dans son foie malade. Impossible à enlever, seule la greffe d’un nouveau foie peut sauver Nicolas. Problème, les greffons sont rares et l’attente s’annonce donc très longue pour le jeune homme, les règles d’attribution favorisant les malades menacés de mort imminente.

Les organes greffés proviennent d'habitude de personnes décédées

Ses deux parents se proposent alors de donner une partie de leur foie mais seule la maman se révèle finalement compatible. Une opération rare en France car la quasi-totalité des greffes se font à partir d’organes prélevés sur des personnes décédées. «Opérer quelqu’un qui est en bonne santé, cela ne va pas de soi. C’est une énorme responsabilité pour toute l’équipe médicale. Et bien au-delà du défi technique, c’est une question aussi morale et philosophique», explique le professeur Karim Boudjama, qui a réalisé l’opération, dans les colonnes de Ouest-France.

Menée fin janvier au CHU de Rennes, l’opération consiste à prélever un quart du foie de la maman. Avec succès puisque le greffon a permis de sauver Nicolas. «Jamais je ne pourrais assez remercier ma maman», assure Nicolas.