Ligue 1: Les derbys Rennes-Nantes, ces duels «entre copains»
Football•L’historien du Stade Rennais Claude Loire s’étonne du caractère amical des matchs opposant les deux équipes...Jeremy Goujon
Auteur de L’Encyclopédie du Stade Rennais, paru aux éditions Apogée le 25 février, Claude Loire s’est replongé dans une partie de ses (très) nombreuses archives avant le Rennes-Nantes de samedi soir (20 h).
Rien de croustillant à se mettre sous la dent
Le «biographe» de l’institution bretonne, qui a limité ses recherches aux «années René Ruello» (déjà président en 1990), en est arrivé à une conclusion un brin décevante. «J’ai ressorti tous les compte-rendus, et il n’y a rien de sensationnel dans ces rencontres-là, s’étonne le rédacteur de trois précédents ouvrages sur la saga des Rouge et Noir. C’est bizarre, on a l’impression que ce sont des derbys qui se déroulent dans le fair-play le plus complet, sans qu’il y ait le moindre problème entre les deux clubs. On dirait des matchs entre copains (sic).»
La suite des Frères Pétard
Claude Loire s’est dès lors contenté de coups plus ou moins fumants, comme le doublé réalisé par Patrick Delamontagne en avril 1991. «On gagne 2-0, et c’est à partir de là qu’on les appelle “Les Frères Pétard” [référence à Laurent Delamontagne].» Il y a aussi, cinq ans plus tard, le premier retour de Jocelyn Gourvennec route de Lorient. Le meneur de jeu, fer de lance du Stade Rennais entre 1992 et 1995, crucifiera son ancienne équipe en inscrivant le seul but de la victoire nantaise, en février 1997.
Le plus stupéfiant, finalement, reste «le gros match» effectué par Ivica Mornar, le 21 août 2004. Pour ses débuts à domicile, le Croate «survole les débats», rapporte Loire, délivrant notamment une passe décisive, façon Olivier Monterrubio, à Alexander Frei. «Ce sera sans suite», constate le mémorialiste à propos de l'ailier chauve. C’est peu de le dire...