A quelques jours d’un premier tour d’élections qui ne passionnent pas grand monde, les candidats aux départementales continuent leur distribution de tracts pour tenter de convaincre les électeurs d’aller aux urnes dimanche. A droite, les binômes rennais ont pris une pause lundi après-midi pour accueillir Xavier Bertrand. La venue de l’ancien ministre, attendu en meeting ce lundi soir à Guichen, n’est pas anodine. Aux mains des socialistes depuis 2004, l’Ille-et-Vilaine est l’un des départements qui pourrait tomber aux mains de la droite au soir du deuxième tour.

L'exemple du Morbihan

«Ce département peut avoir un bel avenir mais il faut qu’il change et notamment qu’il arrête de faire les poches des contribuables», tacle d’entrée le député de l’Aisne. Xavier Bertrand s’appuie sur les quelques chiffres que lui ont glissés les responsables locaux avant la conférence. Dans un classement établi par BFM Business, l’Ille-et-Vilaine se classait pourtant en 15e place des départements «les mieux gérés». «On ne peut pas se satisfaire d’un classement, les gens en ont marre de payer», répond Amélie Dhalluin, candidate dans le premier canton à Rennes.

Ce classement, les candidats préfèrent y faire référence pour évoquer la première place du Morbihan, seul département breton aux mains de la droite. «Quand on se compare à eux, on est derrière partout alors qu’ils n’ont ni la même population, ni le même essor démographique. Mais ils investissent. En Ille-et-Vilaine, on a surtout beaucoup de gaspillage», dénonce Isabelle Le Callennec. La chef de file de la droite s’est montrée très critique il y a quelques jours à l’encontre de la promesse du Parti socialiste d’équiper tous les élèves de sixième d’une tablette numérique.

Bruno Le Maire attendu mercredi

Pour soutenir les candidats de la droite, «des gens vrais qui n’ont pas 30 ans de militantisme derrière eux», Xavier Bertrand a également fait l’apologie du monde rural. «Je ne dis pas qu’il faut freiner les métropoles mais il faut que tout le monde en profite. Les gens n’ont pas envie de crever en campagne. La politique passe par ces hommes et ces femmes de terrain et pas par les déconnectés parisiens».

Mercredi, les candidats de la droite pourront profiter d’un nouveau soutien. L’ancien ministre Bruno Le Maire quittera Paris pour animer un meeting salle de la Cité.