SPORTSRennes: Le sport féminin veut se faire entendre

Rennes: Le sport féminin veut se faire entendre

SPORTSLe club de handball de Saint-Grégoire organisait mercredi un débat autour des retombées économiques…
Camille Allain

Camille Allain

«Le sport féminin de haut niveau, vecteur d’attractivité du territoire». Mercredi, le club de handball de Saint-Grégoire a voulu faire entendre sa voix. En organisant un débat en présence de chefs d’entreprise, le club, qui évolue en troisième division nationale, espérait convaincre le secteur privé d’investir dans son projet, mais aussi dans le sport féminin en général. «C’est certain que nous n’avons pas la même renommée que les équipes masculines. Mais on voit que Guingamp a créé une équipe féminine de football ou qu’un territoire comme le Léon Trégor a une équipe de basket en deuxième division nationale», explique le président du club de Saint-Grégoire Vincent Guyomard.

Rennes à la traîne chez les filles

En février, le journal L’Equipe dressait un classement des villes où les équipes pros de sports collectifs étaient les plus nombreuses. Rennes se classait 20e au général mais ne place qu’un seul club dans l’élite féminine (Stade Rennais Rugby).

A Saint-Grégoire, l’équipe évolue actuellement en nationale 1 (troisième division française) et attire chaque week-end plus de 500 personnes dans sa salle, affichant un budget annuel à 285.000 euros. «La difficulté, c’est que nous sommes entre les niveaux amateurs et professionnels. Si on voulait monter et s’installer plus haut, il faudrait consolider le budget pour embaucher notre entraîneur à temps plein notamment», poursuit le président. Seules trois joueuses du club profitent actuellement un contrat semi-professionnel.

Se tourner vers les privés

Mais à l’heure où les deniers publics se font de plus en plus rares (30% du budget du club), c’est vers les privés qu’il faut se tourner. «Quand je suis arrivé à la présidence il y a dix ans, ça ne représentait presque rien. Aujourd’hui, c’est 50% de notre budget. Tout le monde ne veut pas ou ne peut pas investir dans le plus haut niveau. Il y a de la place pour des équipes comme nous, même si avec nos moyens, on a parfois du mal à garder nos meilleures joueuses», explique Vincent Guyomard.

Le club espère ainsi grimper en deuxième division dans les prochaines années. Et peut-être attirer de nouveaux investisseurs privés.