Rennes: Comment la deuxième ligne de métro se construit sans que vous le sachiez
CHANTIER•Pour limiter les nuisances, les entreprises doivent parfois travailler sous terre…Camille Allain
Il y a certes des déviations, quelques ralentissements et de nombreuses palissades dans la ville, qui rappellent à tous les habitants que la construction de la deuxième ligne de métro a commencé à Rennes. Mais on est bien loin d’imaginer que d’immenses chantiers sont actuellement menés aux quatre coins de la ville. Qui pourrait dire qu’il a senti le tunnelier? Lancé en janvier à la Courrouze, le monstre de fer creuse pourtant 24 heures/24 et 7 jours/7 sans que personne ne s’en aperçoive. Il devrait arriver dans la future station Cleunay fin mars.
Des pelleteuses sous la terre
Non loin de là, c’est à la construction de la tranchée couverte que le groupement Legendre/Angevin s’est attelé entre la Courrouze et Saint-Jacques-de-la-Lande. En l’absence d’habitation, cette portion de 1,2 kilomètre de long ne sera pas forée par le tunnelier, pour des raisons financières, mais creusée depuis la surface. «Après avoir creusé, nous avons coulé le toit du futur tunnel à environ 15 mètres sous terre. Ensuite, nous travaillerons en taupe pour limiter les nuisances pour les riverains», explique Philippe Menez, directeur du projet pour Legendre/Angevin.
Le tunnel sera creusé sous la dalle de béton, ici visible. - C. Allain / APEI / 20 Minutes
«En taupe», c'est-à-dire sous terre. Des pelleteuses seront ainsi descendues à 20 mètres de profondeur pour être installées sous la paroi de béton. Elles devront ensuite creuser un tunnel de 9 mètres de large sur 5 mètres de haut sans que l’on s’en rende compte en surface. Les déviations de voirie mises en place pourront même être progressivement supprimées pour laisser la place aux axes définitifs.
La portion de 1,2 kilomètre amenant jusqu’au terminus comprend deux stations: la Courrouze et Saint-Jacques Gaieté, qui doivent être livrées en avril 2016 afin que les travaux de second œuvre (peinture, électricité, installation des rails et portes…) puissent débuter. La livraison de la ligne B est annoncée pour 2019. Le chantier devrait coûter 1,2 milliard d’euros.