Le quart de finale de Coupe de France entre l’US Concarneau (CFA) et Guingamp, programmé jeudi soir à Lorient (21 h), ne pouvait laisser indifférent Stéphane Guivarc'h. Le champion du monde 1998, ancien meilleur buteur de D1 avec le Stade Rennais, est en effet natif de la cité concarnoise, mais également ex-goleador de l’En Avant (1991-1995, puis 2001-2002)…

Que vous inspire ce derby breton ?

Les deux clubs se sont déjà rencontrés l’année dernière en 16es de finale. Ça avait tourné à l’avantage des Guingampais, mais sur l’ensemble du match, Concarneau aurait tout autant mérité de passer. Le terrain était compliqué aussi, car il était très gras. Maintenant, ils se retrouvent en quarts à Lorient, sur une pelouse synthétique. Pour avoir vu Concarneau à plusieurs reprises, cette saison, l’équipe me semble très solide. Elle prend très peu de buts, et devant, elle a la patte de Christophe Gourmelon pour faire la différence. L'USC a vraiment du talent, et n’est pas dans les premières de CFA par hasard [3e de la poule D].

Au-delà de son avantage hiérarchique, Guingamp est également une «équipe de Coupe»…

Forcément, ça va être difficile pour Concarneau, mais sur un match, tout est possible. Ils sont euphoriques, ils viennent encore de gagner chez la réserve des Girondins de Bordeaux (1-2), et ils vont récupérer des joueurs suspendus ou blessés. Leur effectif sera donc au complet. Après, Guingamp a aussi du répondant, même s’il reste sur trois défaites consécutives et a laissé du jus en Ligue Europa. Mais s’il veut y retourner, ça passe par une finale au Stade de France.

Cette saison, Concarneau s’est trouvé un supporter de choix en la personne de Didier Deschamps. Êtes-vous dans le même cas ?

Sur ce match, je donne le score de 1-0 pour Concarneau. Il y a tellement de surprises. Et pour revenir à l’année dernière, Mustapha Yatabaré marque deux buts en cinq minutes, seulement parce que l’adversaire avait connu un moment de flottement durant ce laps de temps [c'est en fait Claudio Beauvue qui avait inscrit le but de la qualification].

Vous avez joué, étant gamin, dans l’autre club de Concarneau, à savoir l’Hermine concarnoise. Quel est du coup votre rapport à l’USC ?

Puisque je m’occupe de Trégunc, je connais naturellement beaucoup de monde dans ce club-là, notamment le vice-président [Stéphane Puloch]. On sait très bien que l’US Concarneau est aujourd’hui le club phare du Finistère Sud. Qu’il soit en quart de finale de la Coupe de France, c’est déjà historique. Je le vois en demie, mais après, que le meilleur gagne, et surtout, que le foot breton en sorte grandi, comme ça avait été le cas avec les finales Guingamp-Rennes.

Auparavant, deux autres de vos anciens clubs se seront aussi affrontés pour une place en demi-finale, à savoir Brest et Auxerre. Avec l’EAG, n’est-ce pas difficile de choisir parmi les trois ?

J’ai effectué toute ma formation à Brest, j’ai passé des années merveilleuses à Guingamp, pareil à Auxerre. Mais bon, je reste Breton (sourire). Il faut qu’il y ait au moins un club breton à aller en finale, ce serait sympa.