SECURITERennes: Il envoie un dessin à la police, elle l’invite au commissariat

Rennes: Il envoie un dessin à la police, elle l’invite au commissariat

SECURITEEtienne, cinq ans, avait écrit aux policiers après les attentats à «Charlie Hebdo»...
Camille Allain

Camille Allain

Le commissariat central de la Tour d’Auvergne a accueilli un visiteur peu ordinaire mercredi. Etienne, 5 ans et habitant de Saint-Gilles, a été invité par les policiers à visiter le commissariat avec ses parents et sa sœur. Après les attentats de Charlie Hebdo, le garçon avait adressé un dessin «à tous les policiers» pour les remercier de leur travail et leur souhaiter une bonne année. En retour, les hommes en bleu l’ont invité à découvrir leurs locaux mercredi.

«Je n'avais jamais vu ça»

L’histoire commence mi-janvier. La maîtresse d’Etienne demande à tous les enfants de réaliser un dessin qu’ils enverront «à qui ils veulent». Beaucoup choisissent alors les grands-parents ou les copains. Mais Etienne, lui, demande à son père «d’envoyer le dessin au chef de la police». «Au moment des événements à Charlie Hebdo, je suivais beaucoup l’actualité. Etienne a été marqué», explique Jean-Yves, son papa.

Etienne avait envoyé un dessin aux policiers après les attentats à Charlie Hebdo. - C. Allain / APEI / 20 Minutes


Côté policier, le petit hommage a eu un effet immédiat. «Nous étions très touchés par les événements et la mort de nos confrères. Recevoir une attention comme celle-là nous a fait beaucoup de bien. En 20 ans ici, c’est la première fois que je voyais ça», assure le commandant Trotoux, officier de la police rennaise.

«Je veux être policier pour arrêter les bandits»

Pendant plus de deux heures, Etienne a ainsi pu voir la salle de commandement, la police scientifique, la salle de sport, le chien renifleur, s’asseoir au volant d’une voiture et même grimper sur la moto, moteur allumé et sirène enclenchée. «Plus tard, je veux être policier», assure Etienne, à peine intimidé. Et pourquoi policier? «Pour arrêter les bandits». Ils sont prévenus.