Rennes: Il étrangle sa femme et emmène le corps au commissariat
FAITS DIVERS•L'homme devrait être mis en examen pour assassinat...Camille Allain
On en sait un peu plus sur l’affaire du commissariat du Blosne. Mardi, un homme de 41 ans s’était présenté au commissariat de la ZUP Sud avec le corps de sa femme dans le coffre de sa Twingo. Elle avait fêté ses 36 ans la veille. «Il n’avait pas l’air paniqué. Il s’est présenté au commissariat et a d’emblée indiqué qu’il avait tué sa femme et que le corps se trouvait dans une malle, rangée dans le coffre de sa voiture», a détaillé ce jeudi Thierry Pocquet du Haut-Jussé.
Il a agi avec préméditation
Le procureur de la République a fait savoir que l’individu serait poursuivi pour assassinat. «L’homme s’est présenté chez son ex-femme vers 10h45 dans le quartier de Bréquigny. La discussion a dégénéré et il a profité du fait que la victime avait le dos tourné pour l’étrangler avec un câble métallique qu’il avait avec lui. Nous estimons que ces faits sont suffisants pour dire qu’il a agi avec préméditation».
L’homme est ensuite resté deux heures à côté du corps avant de se rendre dans une grande surface pour acheter la malle militaire avec laquelle il a transporté le corps jusqu’au commissariat. «Il explique qu’il ne voulait pas que les enfants voient cette image en rentrant de l’école», poursuit le procureur. Le fils de 17 ans et la fille de 11 ans seront suivis psychologiquement. L’adolescente est toujours au service pédiatrie de l’hôpital.
Il lui reproche une autre relation
L’homme reste en revanche assez flou sur les motifs de son acte. «Le tribunal avait prononcé le divorce par consentement le 1er décembre 2014 mais la séparation semblait mal vécue. Il reprochait à son ex-compagne d’avoir une autre relation», précise le procureur.
Arrivé en France en 2001, l’homme, sans emploi au moment des faits, avait été rejoint par sa femme et ses deux enfants en 2011. Condamné pour violences sur les trois membres de sa famille, le mari s’était vu adresser une demande de divorce en 2012. Sa femme s’était ensuite rétractée avant qu’une nouvelle procédure soit ouverte en 2014, cette fois-ci par consentement mutuel.
Placé en détention provisoire, l’homme encourt la réclusion criminelle à perpétuité.