Rennes: Plus que 8.000 mètres à creuser pour le tunnelier
TRANSPORTS•Le monstre de métal a commencé à forer le tunnel de la seconde ligne de métro…Camille Allain
Mis en service pour la première fois vendredi dernier, le tunnelier chargé de forer la seconde ligne de métro a creusé ses premiers mètres cette semaine. «Nous avons pu creuser quatre mètres lundi puis nous nous sommes arrêtés pour poursuivre l’assemblage du tunnelier. Le forage devrait reprendre en fin d’après-midi ce jeudi», explique Jean-Luc Metge, responsable de la production du tunnelier. Ne restent plus que 8.074 mètres à parcourir pour atteindre les Gayeulles d’ici deux ans...
Attendu à Cleunay fin mars
Pour l’heure, l’imposant monstre de fer de près de 100 mètres de long ne s’est pas encore véritablement engouffré sous le sol rennais, mais les premiers tours de roue se sont révélés concluants. «Nous sommes encore dans une phase provisoire. Il nous faut d’abord installer toutes les remorques qui suivent le tunnelier. Cela devrait durer jusqu’à la mi-février», poursuit le responsable du chantier. Une fois lancé, le serpent d’acier pourra grignoter jusqu’à 30 mètres de massif schisteux par jour. «Nous avons 600 mètres entre les stations. On devrait atteindre Cleunay fin mars si tout se passe bien», embraye Jean-Luc Metge.
La marge d'erreur ? Dix centimètres...
C’est à ce moment que la roue de coupe réapparaîtra, avant de replonger jusqu’à 25 mètres sous la surface. Pour limiter les risques d’effondrement qui avaient perturbé le chantier de la ligne A, les ingénieurs ont en effet décidé de creuser plus profond. Pour suivre le tracé, le pilote dispose de multiples écrans «comme dans un avion» qui lui permettent de se repérer sous terre. «Nous avons une marge de 10 centimètres sur le tracé, mais pas plus», confie un responsable. «Nous savons en instantané où est le tunnelier. C’est un outil précieux».
Le tracé de la ligne B. - Semtcar
Alimentée par un câble électrique de 20.000 volts, la roue de coupe est propulsée par des moteurs hydrauliques. Il faut au total 20 personnes pour faire fonctionner le tunnelier. Cinq équipes vont se relayer pendant deux ans pour travailler 24h sur 24 et sept jours sur sept. La livraison de la ligne B devrait avoir lieu en 2019.