EVENEMENTL'électro retrouve les clubs rennais

Rennes: Le renouveau de la scène électro passe par le Pym’s

EVENEMENTPour ses 35 ans, la boîte de nuit organise une soirée spéciale avec Derrick May...
Camille Allain

Camille Allain

«Juan & Kevin & Jeff & Derrick.» Sur son T-shirt, Fabien arbore fièrement le prénom de quatre des pères du mouvement techno de Detroit. Comprenez Juan Atkins, Kevin Saunderson, Jeff Mills et Derrick May. Vendredi soir, le dernier nommé sera l’invité star de la discothèque le Pym’s, à l’occasion d’une soirée anniversaire pour ses 35 ans. «Pour moi Derrick May est l’un des pères fondateurs de la musique techno. Ce n’est pas mon préféré mais le voir fait partie des incontournables dans la vie d’un technophile», poursuit Fabien. Ce fan d’électro fera le déplacement de Nantes vendredi pour écouter le mix du Dj américain.

Laurent Garnier était attendu

Un gros coup pour les responsables de la discothèque rennaise. «Et pourtant, ce n’était pas notre premier choix. On aurait aimé faire venir Laurent Garnier, mais il n’était pas dispo», explique Sylvain Le Pennec. Le programmateur du 1988 Live Club a également convaincu Max Cooper, Dj W!ld et Dj Rolando de venir mixer vendredi.

Fondé en 2012 pour accueillir du jazz au sein de la discothèque, le 1988 s’est vite trouvé une vocation pour l’électro. «On a vu qu’il y avait une attente des acteurs culturels car ils sont directement venus vers nous. Il y avait besoin d’une troisième salle à Rennes en plus de l’Ubu et de l’Antipode. Le format club plaît bien et ça colle avec le retour du public vers l’électro», poursuit le programmateur du 1988.



Le Dj rennais Antoine Pamaran acquiesce. Très investi sur la scène locale, il a co-fondé en 2012 l’association Midweek qui organise des soirées électro dans la capitale bretonne. Il a participé à l’élaboration de la soirée de vendredi. «Le 1988, c’est une aubaine pour les gens qui veulent organiser des soirées. Ça répond véritablement à une demande, surtout pour les petits collectifs qui n’ont pas beaucoup de moyens», explique Antoine Pamaran.

Depuis le Pym’s organise chaque vendredi des soirées électro. Un pari risqué tenté par le patron de la boîte qui s’avère finalement payant. «Quand on a annoncé que l’on voulait organiser des soirées au Pym’s, on a essuyé de grosses critiques», se souvient Antoine Pamaran. «Aujourd’hui, c’est accepté».

L'image plus dynamique

Comme la plupart des boîtes, le Pym’s souffrait d’une image un peu vieillotte, avant de se trouver un nouveau public. «Le modèle des boîtes des années 80 où il suffisait d’ouvrir les portes pour avoir du monde ne fonctionne plus. La plupart des gens n’ont pas une très bonne image. Je ne crois pas qu’aujourd’hui les gens veuillent aller danser tous les samedis au même endroit et voir les mêmes personnes. Il fallait se renouveler», poursuit Sylvain Le Pennec.

Un renouvellement salvateur pour le Pym’s. Vendredi, la soirée devrait être complète. Seuls quelques billets seront mis en vente sur place.