Le financement participatif se décline désormais à toutes les sauces. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la culture où les artistes sont de plus en plus nombreux à solliciter les internautes pour financer leurs créations.

Surfant sur cette tendance, Rennes Métropole lancera le 20 janvier l’opération «La dynamo culturelle», en partenariat avec la plateforme de financement participatif Proarti. L’objectif: «Repérer et accompagner de nouveaux projets culturels grâce au financement des internautes», explique Sébastien Sémeril, vice-président de Rennes Métropole délégué à la culture.

Pour participer, les porteurs de projets devront au préalable être domiciliés dans les communes de l’agglomération et ne jamais avoir bénéficié d’un soutien de Rennes Métropole. Une réponse «aux personnes qui pensent qu’il n’y pas de place pour les nouveaux projets à Rennes», estime Sébastien Sémeril.

180.000 euros collectés l’an dernier sur la plateforme

Une fois les projets déposés et validés à l’issue d’une présélection, ce sera alors aux internautes de jouer en soutenant et en finançant les projets artistiques qui leur tiennent le plus à cœur. Une enveloppe globale de 5.000 euros sera accordée par la métropole aux quatre projets ayant terminé le plus rapidement leur collecte ainsi qu’au projet le plus recommandé et à celui ayant récolté le plus de soutiens. Un coup de pouce qui devrait permettre «de passer du projet à la réalité du projet», souligne Sébastien Sémeril.

Lancée en juillet 2013 avec le soutien du ministère de la Culture, la plateforme Proarti a accompagné depuis ses débuts 68 projets artistiques, principalement du spectacle vivant. «Mais nous essayons de nous diversifier avec des projets musicaux, des expos photo ou des projets audiovisuels» indique Marie Tretiakow, coordinatrice générale de Proarti.

L’an dernier, la plateforme a récolté 180.000 euros avec en moyenne des collectes qui oscillent entre 2.000 et 5.000 euros. «Et quand une collecte n’est pas atteinte, nous remboursons les donateurs», assure Grégoire Harel, fondateur de la plateforme.