TERRORISME«Charlie Hebdo»: Une centaine de djihadistes présumés surveillés dans l'Ouest

«Charlie Hebdo»: Une centaine de djihadistes présumés surveillés dans l'Ouest

TERRORISMELa sécurité a été renforcée dans la région pour limiter tout risque d'attentat...
Camille Allain

Camille Allain

«La menace est diffuse. Si elle est pour l’heure concentrée en région parisienne et en Picardie, l’Ouest n’est pas épargné». Préfet de la région Bretagne, Patrick Strzoda a reçu des consignes fermes de la part du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Les lieux sensibles seront sécurisés et certains individus sont surveillés de près. «Nous savons qu’une centaine de personnes au moins sont parties faire le djihad et revenues dans la région. La filière est très active à Orléans notamment», assure le préfet.

Outre la préfecture du Loiret, les villes de Rennes, Nantes ou Le Mans, où une mosquée a été visée par des grenades à plâtre, sont aussi surveillées.

Des militaires dans les rues

Pour éviter tout risque d’attentat après la fusillade à Charlie Hebdo, les effectifs de forces de l’ordre ont été doublés, voire triplés dans la région. «Nous incitons les centres commerciaux à fouiller les sacs des citoyens. Il faut être dissuasifs», poursuit le préfet. Trois unités mobiles ont été dépêchées dans la région. Les congés ont également été supprimés, les réservistes appelés et les douanes et police aux frontières participent à l’effort. Jeudi déjà, des gendarmes lourdement armés ont patrouillé dans le centre-ville de Rennes. «Vous verrez pour la première fois des militaires dans les rues aux côtés de la police», prévient Françoise Souliman, préfète de la zone Défense Ouest.

Le CHU prêt pour les blessures de guerre

Le CHU de Rennes a également été invité à préparer des blocs chirurgicaux capables de prendre en charge «des blessures de guerre» provoquées par des armes lourdes, comme celles utilisées dans l'attaque du journal satirique.