Il est un peu plus de 11h ce vendredi quand le Premier ministre et une petite équipe descendent dans l'ascenceur du chantier de la Courrouze. Quelques secondes plus tard, Manuel Valls, Nathalie Appéré et Emmanuel Couet se retrouvent 25 mètres plus bas, tout proche du tunnelier Elaine. Nul risque de réveiller la bête qui restera en sommeil pendant quelques jours encore.

Le traditionnel lancer de bouteille de champagne se solde par un premier échec et sa marraine doit relancer la corde pour voir la bouteille s'éclater sur la carcasse de l'imposante machine. «Certains disent que ça porte malheur», glisse un habitué. Qu'il se rassure, en 1997 le baptême n'avait pas connu de râté. Ce qui n'avait pas empêché le tunnelier de traverser quelques zones de turbulence.

«Vous pouvez être fiers»

Dix-sept ans jour pour jour après son prédécesseur Perceval, Elaine a donc reçu son parrainage officiel. «Vous pouvez être fiers», a lancé la maire Nathalie Appéré aux ouvriers et ingénieurs présents. «Nous allons transformer cette ville. Nous écrivons là une nouvelle page de notre histoire», a poursuivi la député-maire. De son côté le président de Rennes Métropole a estimé qu'il y aurait «un avant et un après 2019» en référence à la livraison de la seconde ligne en 2019.

Le tunnelier devrait commencer à creuser la première semaine de janvier. La construction du tunnel de 8,6 km prendra deux ans. Un week-end portes ouvertes est organisé sur le chantier samedi et dimanche.