Bretagne: Le Breizh Cola aura bientôt un cousin québécois
ECONOMIE•Un entrepreneur rennais lance le 1642, un cola au sirop d’érable...Jérôme Gicquel
Le Breizh Cola fait des émules. Lancé en 2002 dans le Morbihan, le cola du Phare Ouest aura bientôt son pendant au Québec. Le 7 janvier seront commercialisées à Montréal et dans ses environs les premières bouteilles du 1642 Cola, année de la fondation de la plus grande ville de la province du Québec.
Derrière ce projet, Bastien Poulain, un jeune entrepreneur rennais de 31 ans. Installé depuis six ans à Montréal après des études de commerce, le jeune homme a d’abord travaillé dans le secteur de l’hôtellerie. Le déclic a lieu un soir de mars 2013. «Il y avait un reportage de TV5 Monde sur le Breizh Cola et les colas alternatifs. Ça a tout de suite fait tilt dans ma tête», raconte l’ancien élève du lycée Emile Zola à Rennes.
Des Canadiens friands de boissons gazeuses
Devant le succès rencontré par la boisson gazeuse bretonne, qui détient près de 15% des parts sur le marché du cola en Bretagne, le jeune entrepreneur flaire le bon filon. «Le mouvement du consommer local est de plus en plus important au Québec. Et sur le cola, il n’y a pas encore d’acteur local», précise-t-il. D’autant que le marché de la boisson gazeuse se porte on ne peut mieux au Canada avec une consommation moyenne de 100 litres par an et par personne, contre 45 litres en France.
Avant de se lancer dans l’aventure, Bastien Poulain a d’abord dû s’entourer de professionnels. «A part les aspects marketing et vente, je ne connaissais rien au monde de la boisson», s’amuse-t-il. Avec un chimiste de Montréal, il élabore dans le plus grand secret sa recette de cola. «On a mis un peu de sirop d’érable dedans. Cela nous a permis de décrocher la certification Aliments du Québec, qui est un peu l’équivalent de Produit en Bretagne», poursuit le jeune homme.
Il prend également contact avec les responsables de Breizh Cola pour tenter de comprendre les clés de leur succès. «Ils ont été très sympas. Ils m’ont donné quelques tuyaux concernant la distribution et les marges, et les moyens de rentrer dans le tissu local», se souvient-il.
Bientôt disponible à Rennes ?
Fort de ces conseils avisés, Bastien Poulain est désormais prêt à partir à l’attaque du marché québecois. «On démarre doucement avec 18.000 bouteilles en verre de 33 cl au départ. J’ai déjà des précommandes de bars, de restaurants et d’épiceries qui sont intéressés par le produit et la démarche», explique le Québecois d’adoption, qui planche déjà sur une version au stévia et sur un tonic.
Les Rennais pourraient d’ailleurs goûter très prochainement au 1642 Cola. Le restaurant canadien Poutine Bros, fraîchement installé rue de Penhoët, aurait en effet fait part de son intérêt pour commercialiser le produit.