Quand la meilleure défense de LNH (Cesson) se rend chez la pire (Istres), ce mercredi (20 h), à quel type de match doit-on s'attendre ? « Ça va être chaud, répond instinctivement Romaric Guillo. Il faudra être aussi bons que face à Chambéry (23-21), en encaissant le moins de buts possible. On ne doit pas les relancer. » Tout autre résultat qu'un succès dans la région PACA serait en effet synonyme d'échec pour les Irréductibles (6es). Derniers du championnat, les Istréens ne comptent qu'une seule victoire en dix journées. « Ce n'est pas une raison pour les prendre pour des guignols », poursuit Guillo.

Un gabarit atypique

Le pivot ne rigole pas sur un parquet, surtout lorsqu'il s'agit de protéger son gardien. Devenu le patron de l'arrière-garde cessonnaise après le départ d'Igor Anic, le jeune Morbihannais (23 ans) savoure sa réussite. « Surtout à mon âge, précise l'intéressé. Je ne suis pas un vieux briscard de la D1, ça ne fait qu'un an et demi que je suis pro. Ce n'est que le début. » Même si les rivaux savent déjà à quoi s'attendre en s'attaquant au colosse de 2, 07 m et 106 kg, l'un des joueurs les plus « exclus temporairement » de la D1 (dix fois « deux minutes »). « Mes fautes se voient plus que celles d'un gars d'1, 80 m. En plus, en tant que défenseur, je suis attendu au tournant par les arbitres. Je suis plus sanctionné, mais ça fait parler de moi, c'est bien [sourire]. »

D'autant que Romaric Guillo sait repousser l'opposant dans les règles de l'art. Hormis, « peut-être, contre Montpellier, où (je fais) une cravate sur un demi-centre». Cela pourrait être pire. « Je me dis parfois que j'y vais un peu fort. Mais si vraiment je mettais tout mon poids, et que je découpais les mecs [sic]… Ils se relèvent toujours. Je ne suis pas là pour les casser. »