Quand on avait 6-1 en l'an 2001
football Guingamp n'a pas toujours été la bête noire du Stade RennaisJeremy Goujon
Et un, et deux, et trois 2-0. La saison dernière, le Stade Rennais a mangé son pain noir face à Guingamp. Battus à deux reprises en championnat, et surtout en finale de la Coupe de France (à chaque fois sur le même score), les Rouge et Noir d'Ille-et-Vilaine sont en train de se forger, malgré eux, un nouvel épouvantail. Si on ajoute la finale de 2009 (1-2) et un 16e de finale de Coupe de la Ligue en 2010 (3-1), le SRFC en est effectivement à cinq défaites de rang contre les « Paysans ».
Les Niçois ont fait mieux
Pour retrouver leur dernière victoire dans un derby, il faut remonter au 31 janvier 2004 (0-2). Mais le succès le plus marquant demeure celui acquis au Roudourou en mars 2001, sur le score improbable de 1-6. « J'ai un gros souvenir de ce match, déclare Olivier Echouafni. Tout ce qu'on pouvait faire, ça allait au fond. » L'actuel entraîneur de Sochaux avait, à l'époque, inscrit son nom sur la liste des buteurs rennais, où l'accompagnaient Delaye (doublé), Lucas, Chapuis et Arribagé. « Peut-être que je me trompe, mais je me demande s'il n'y avait pas Jocelyn Gourvennec dans l'équipe », s'interroge alors l'ancien milieu de terrain. « Chouf » ne fait pas fausse route, puisque « Joce » avait bel et bien participé à la démonstration bretillienne, en entrant à la 71e minute.
Désormais de l'autre côté, le coach de l'EAG a dû avoir quelques flashbacks le 26 octobre 2014, quand ses ouailles ont explosé devant Nice (2-7). « Guingamp avait joué en Coupe d'Europe trois jours avant, tempère Echouafni. Il y avait un monde d'écart sur le plan athlétique entre les deux formations. » Samedi soir (20 h), les Rouge et Noir des Côtes-d'Armor seront frais pour accueillir leur voisin breton, afin de « [lui] jouer un vilain tour ». Comme d'habitude, ou presque...