Gicquel fait durer le plaisir

Gicquel fait durer le plaisir

tennis Le vétéran breton est toujours en course à l'Open de Rennes
Jeremy Goujon

Jeremy Goujon


Il était attendu, et il n'a pas déçu. Invité pour le dernier tournoi de sa carrière, Marc Gicquel est entré idéalement dans son Open de Rennes, mardi soir, en étrillant l'Autrichien Gerard Melzer (le frère de Jürgen, demi-finaliste à Roland-Garros en 2010) sur le score de 6-1, 6-1. Le Briochin (37 ans) avait cependant le triomphe modeste. « Il faut relativiser, il n'a pas fait un bon match. Moi, j'ai très bien servi. Steve Darcis [le joueur belge], qui l'a joué la semaine dernière, me disait qu'il retournait pas mal. Intérieurement, je souriais, parce que j'ai fait pas mal d'aces ! »



Il a encore les crocs



Grâce à sa qualité d'engagement, le vétéran breton s'est donc offert le droit d'affronter Paul-Henri Mathieu en 8e de finale, ce jeudi (18 h 45 à Colette-Besson). Un « PHM » qui a eu plus de difficultés à se défaire du Croate Mate Delic (7-5, 5-7, 6-3), et dont le duel avec le régional de l'étape fait saliver d'avance Thibaud Serre. « C'est l'affiche de la semaine, décrit le directeur de l'épreuve. Ça arrive un peu tôt dans le tableau, mais je suis ravi de les avoir en soirée avant le week-end. » Le choc franco-français devrait effectivement attirer les foules, pour ce qui pourrait être l'ultime apparition de Gicquel sur le circuit ATP. « Je suis content que Paulo ait gagné, car si je perds – je ne le souhaite pas – je préfère que ce soit contre lui. »

En mode « mort de faim » selon Serre, le plus beau palmarès «made in Breizh» prépare soigneusement ses derniers échanges, comme si de rien n'était. « Je n'ai pas changé mes habitudes, car j'ai envie de faire une belle prestation. Et puis, je ne veux pas me blesser non plus, donc il faut que je m'échauffe (sourire). » Histoire aussi de repousser la retraite à dimanche, jour d'une finale qu'il a déjà disputée et remportée, il y a quatre ans...

■ Bientôt entraîneur

Ayant monté une structure avec Thierry Ascione (l'entraîneur de Jo-Wilfried Tsonga), Marc Gicquel entend se lancer dans le coaching, une «chose qui [le] botte vraiment. Ça me plairait de transmettre.»