Produit en Bretagne veut son «club des cinq»

Produit en Bretagne veut son «club des cinq»

économie L'association manifestera à Nantes en faveur de la réunification
Le 28 juin, à Nantes, lors d'une manifestation pour la réunification.
Le 28 juin, à Nantes, lors d'une manifestation pour la réunification. - S. Salom-Gomis / SIPA
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel


«Produit en Bretagne, cinq départements depuis toujours ». C'est derrière cette banderole que l'association défilera samedi dans les rues de Nantes pour réclamer le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, à quelques jours de la deuxième lecture devant le Sénat de la réforme territoriale. « On ne défend pas une lubie ou un rêve car cette Bretagne a déjà existé », indique Jakez Bernard, le président de l'association. « La Bretagne à quatre départements fonctionne au ralenti alors qu'à cinq, on serait une bête de course au large », poursuit Malo Bouëssel du Bourg, directeur de Produit en Bretagne.



«Aux habitants de décider»



Bien qu'implantées dans la région Pays de la Loire, les entreprises ligériennes n'ont pas attendu quelconque redécoupage pour surfer sur la vague bretonne. « Cette identité bretonne leur a ouvert de nouveaux marchés à l'international. Aux Etats-Unis par exemple, le sel de Guérande est appelé le sel celtique », illustre Malo Bouëssel du Bourg. D'où les craintes que suscitent une éventuelle fusion des deux régions dans un ensemble plus vaste de région Grand Ouest. « Il y a un risque à diluer une marque très forte dans une région plus vaste et sans identité », estime Carl Guyader, directeur régional Ouest chez Passion Froid. Jakez Bernard se montre quant à lui encore plus revendicatif, suggérant l'idée d'un référendum. « Les populations devront être consultées comme en Ecosse. C'est aux habitants de décider et non pas aux politiques », s'exclame-t-il.

■ 330 entreprises

Fondée en 1993, l'association Produit en Bretagne rassemble 330 entreprises de tous secteurs d'activités, dont une soixantaine implantée en Loire-Atlantique. Elles emploient 100 000 salariés.