Avec un taux de réussite moyen de 94, 8 % au baccalauréat général l'an dernier, l'académie de Rennes ne s'était classée « que » troisième parmi les 22 régions françaises, tout juste devancée par Nantes et la Corse. A quelques heures de la redoutée épreuve de philosophie, la Bretagne espère reconquérir son titre de championne. « Je n'aime pas trop cette notion de classement, mais il est vrai que les résultats de l'académie sont toujours au dessus de la moyenne », répond Michel Quéré. Arrivé en 2013, le recteur voit plusieurs explications à ce succès.

La continuité assurée

« Il n'y a pas une raison unique mais plusieurs facteurs. D'abord, je pense qu'en Bretagne, les parents ont une forte attente de l'éducation. Cela créé une dynamique positive », avance le recteur. Malgré les excellents résultats des élèves au bac, Michel Quéré refuse cependant de penser que seuls les professeurs de terminale sont à féliciter. « Il y a dans cette académie une vision globale. Dès le premier degré, on cherche à créer un parcours pour chaque élève. Le bac n'est que l'aboutissement », poursuit le recteur, qui avance également « le savoir-faire dans la composition des classes ». La forte proportion de l'enseignement privé dans la région (40 % contre 20 % en moyenne en France) est également souvent citée pour justifier cette réussite. Dans leur ouvrage « Le mystère français », Hervé Le Bras et Emmanuel Todd soulignent eux « l'attachement très fort de la Bretagne pour son école, mais aussi les faibles écarts entre les plus riches et les plus pauvres ». De multiples facteurs qui font de l'académie l'une des meilleures depuis des années. « Notre ambition, c'est de gommer les différences entre les territoires pour tirer tout le monde vers le haut », conclut le recteur.

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