Emmanuel Hubert: «On a franchi un cap»
Interview•Le manager général de Bretagne-Séché affiche sa satisfaction...Propos recueillis par Jeremy Goujon
Engagée ce vendredi sur la Route Adélie de Vitré, quatrième manche de la Coupe de France, la formation Bretagne-Séché Environnement visera «la victoire», selon son manager général Emmanuel Hubert. Même si «nul n'est prophète en son pays»…
Votre équipe sera-t-elle encore plus attendue, du fait de sa participation prochaine au Tour de France ?
La pression, on l'a à chaque course. On se la met, parce que mes coureurs, moi-même et mon staff, sommes des compétiteurs avant tout. Le but du jeu, c'est de gagner des courses, et de se faire plaisir au maximum. Le plaisir passe par de bons moments, et les bons moments, c'est quand on gagne.
Le regard des adversaires dans le peloton a-t-il changé ?
Je ne crois pas. On a toujours été respectés. Depuis que je suis directeur sportif, j'ai toujours essayé d'inculquer le respect envers l'autre. Mes coureurs ne sont pas plus arrogants ou fiers que cela. Comme je dis toujours, c'est sur le terrain qu'on voit le maçon (sic).
Comment jugez-vous votre début de saison ?
Il est très bon. Autant l'année dernière, j'arrivais à dégager beaucoup de courses où on n'avait pas été présents, autant aujourd'hui, je recherche les courses où on n'a pas existé.
Si vous deviez dégager une bonne performance, ce serait laquelle ?
La satisfaction, c'est qu'on a franchi un cap. Je l'ai vu notamment sur Paris-Nice. Là où elle commençait à toucher le très haut niveau, mon équipe était compétitive. On a réussi à prendre des échappées «faciles», et celles qui se font vraiment à la pédale. Pour moi, ça vaut presque tout l'or du monde.
Pourquoi avoir déjà annoncé un tiers de l'équipe (avec Eduardo Sepúlveda, Armindo Fonseca et Florian Vachon) pour le Tour ?
Je me suis dit qu'il fallait avoir l'intelligence de préserver les coureurs en question, en leur annonçant au plus tôt leur sélection. Ils sont ainsi dans les meilleures conditions de récupération, et psychologiquement, ils ne vont pas se mettre de barrières trop hautes, ni de pression inutile, avant le grand événement du mois de juillet.