Un gentilé pas très apprécié
Sondage Le terme Bretillien ne fait guère l'unanimité auprès des habitantsJérôme Gicquel
Les habitants d'Ille-et-Vilaine s'appellent depuis le 20 juin les Bretilliens. En concurrence avec Haut-Bretons sur proposition d'un comité d'experts, c'est ce gentilé qui avait été retenu à l'issue d'un vote des élus de l'assemblée départementale. Un choix qui n'a pas suscité un grand enthousiasme dans le département. Un sondage récent mené auprès de 1 000 internautes montre même que plus de 80 % des habitants désapprouvent cette appellation. « C'est un nom qui sort de nulle part. On nous vend ça comme la contraction de Bretagne et de la rivière Ille, mais cela n'a aucun sens », s'insurge Patrick Jehannin, à l'origine de ce sondage en ligne*.
Les habitants pas consultés
Plutôt que Bretillien, les sondés auraient préféré Ille-et-Vilainois (45, 70 % d'opinions favorables) ou Breizhillien (35, 70 %). Du côté du conseil général, on estime qu'il faut « laisser le temps » aux habitants de s'habituer à ce gentilé. Le département se donne ainsi un an pour « mesurer le degré d'adoption du gentilé et en tirer les enseignements », indiquait récemment Jean-Louis Tourenne, président du conseil général, dans un courrier adressé à Patrick Jehannin. Mais plus que le nom, c'est surtout la méthode employée qui choque Patrick Jehannin. « Le département s'était engagé à consulter ses habitants sur ce dossier mais la promesse n'a pas été tenue », regrette ce citoyen, ancien cadre du CHU de Rennes. Une démarche assumée par le conseil général qui ne souhaitait pas s'engager « dans une démarche lourde et coûteuse », avait expliqué à l'époque Jean-Louis Tourenne sur son blog personnel. Une réponse qui ne satisfait pas Patrick Jehannin, bien décidé à poursuivre la bataille. « Je réfléchis à la manière de mener une action collective », dit-il.